mardi 31 janvier 2012

Emma - BBC 2009


Emma Woodehouse est une jeune fille enjouée, pimpante, un brin snob et miss je-sais-tout, qui, parce qu'elle considère que le mariage n'est pas pour elle, décide de jouer les entremetteuses pour les autres. Coincée avec son père, le très anxieux (voir angoissé) Mr Woodehouse, Emma passe beaucoup de temps avec Mr Knightley (accessoirement ami de la famille et frère du mari de la soeur d'Emma) et Mrs Weston, sa gouvernante fraîchement mariée. Lorsqu'elle rencontre Harriet Smith, une jeune fille fraîche mais terriblement naïve, Emma n'a plus qu'une idée en tête: marier son amie au meilleur parti possible.

CASTING

Romola Garai ................................................................... Emma
Jonny Lee Miller .............................................................. Mr. Knightley
Michael Gambon .............................................................. Mr. Woodehouse
Robert Bathurst ................................................................ Mr. Weston
Louise Dylan ................................................................... Harriet Smith
Blake Ritson .................................................................... Mr. Elton
Tamsin Greig ................................................................... Miss Bates
Dan Fredenburgh ............................................................. John Knightley
Poppy Miller ..................................................................... Isabella Knightley
Laura Pyper ...................................................................... Jane Fairfax
Rupert Evans .................................................................... Franck Churchill
Jefferson Hall .................................................................... Robert Martin
Christina Cole .................................................................... Mrs Elton

Emma est le livre de Jane Austen que j'aime le moins. Même si Knightley est l'un des meilleurs personnages masculins chez Jane Austen (non sérieux, ce mec a la classe), je n'ai jamais véritablement aimé cette histoire. Je trouve Emma assez pénible à se mêler de la vie des autres même si j'admets qu'elle ne pense jamais à mal.
Après avoir vu la version de Kate Beckinsale, pas mauvaise mais pas brillante non plus, et après le désastre de la version Gwyneth Paltrow (non mais sans blague, c'est quoi ce film???? On dirait une pâtisserie viennoise qui aurait fondu au soleil....) je me suis dit (oui je suis maso) qu'il faudrait tenter la version 2009 dont j'entends beaucoup de bien.

Alors effectivement, ça n'a rien à voir. Déjà le format mini-série est beaucoup plus adapté à la mise en scène d'Emma, c'est une histoire qui prend son temps, tout comme les personnages en fait. Contrairement aux autres romans de Jane Austen où les histoires d'amour des protagonistes tiennent une place importante et dont le lecteur est au courant dès le début (cf. Pride and Prejudice, Sense & Sensibility par exemple), ici l'histoire d'amour des personnages est secondaire ou du moins apparaît en filigrane.


Il n'y a pas à dire mais cette version me réconcilie avec Emma. En fait, le jeu des acteurs est exactement ce que j'imaginais en lisant le roman. Je crois que ce qui m'a déplu c'est le côté énervant d'Emma. Le jeu de Romola lui redonne sa vraie nature. Certes Emma est snob, mais cela se manifeste plutôt dans le choix du mari pour son amie que dans la vie de tous les jours. Si Emma était réellement snob (à la manière d'autres personnages de Jane Austen, je pense à la famille Ferrars par exemple) elle ne passerait pas son temps avec Harriet Smith (même si elle pense qu'elle est de bonne naissance) ni à visiter Miss Bates qui est clairement en dessous de son rang social. De par le fait qu'elle soit la personne féminine la plus haut placée de sa ville, l'oblige à se montrer gentille avec tout le monde.
Du coup j'aime assez son côté souriant et juvénile, elle n'a que 16 ans et ça se sent même si son côté grande dame est déjà là. Elle est d'humeur égal en fait Emma et toujours prête à rendre service même si elle fait tout de travers. Ce qui est bien montré dans cette version c'est que dès qu'elle fait quelque chose de mal, elle essaye de se racheter et de réparer ses fautes (je pense à Mr Weston et à Miss Bates). J'ai trouvé les moments de contrition d'Emma-Romola très sincère alors que ceux d'Emma-Gwyneth m'ont paru "obligé" pour faire bonne figure.
De la même façon, son père est gentil mais vraiment pénible et pourtant Emma l'aime et l'entoure d'attention, elle est patiente, ce qui montre quand même qu'elle n'est pas si égoïste et nombriliste que ça.

J'ai trouvé les décors et les costumes magnifiques, sobres mais parfaits car après tout, nous sommes dans la haute gentry campagnarde et pas dans l'aristocratie. Je suis complètement amoureuse du chapeau rouge à pompom doré d'Emma!!!! J'ai eu un flash sur ce bonnet! (oui je sais je remarque des trucs étranges parfois) et sur les coiffures d'Emma, c'est vraiment superbe, j'aimerai bien pouvoir me coiffer comme ça!


Sinon, je tire mon chapeau à Jonny Lee Miller (déjà je l'aimai beaucoup en Edmund) mais il correspond exactement à ce que j'attendais pour le magnifique Knightley. J'avais beaucoup aimé Jeremy Northam (notamment parce qu'il est plus vieux) mais il avait un côté froufrou qui m'avait un peu dérangé (je suppose que c'était plus dû au costume et à l'ambiance générale du film). J'aime la sobriété du personnage de Jonny Lee Miller, on sent qu'il a plein de chose à dire, qu'il est contenu et surtout très drôle, parfois cynique. J'ai adoré les perches qu'il tend à Emma dans le dernier épisode et qu'elle ne voit pas du tout!

Michael Gambon a su trouver le Mr Wodehouse parfait, très touchant malgré ses angoisses. Je crois qu'on comprend bien son personnage, quelqu'un de terriblement attaché à sa famille et soucieux de leur bonheur même si cela s'exprime par une angoisse profonde pour tout ce qui se passe hors du salon.

J'ai vraiment aimé tous les autres personnages, Miss Bates est parfaite, pénible mais extrêmement touchante et encore plus après cette affreuse scène du pique-nique qui me met toujours mal à l'aise. J'ai beaucoup aimé la relation entre Jane Fairfax et Emma, on sent très bien qu'Emma malgré tout aimerait être amie avec Jane mais que celle-ci a ses secrets à protéger. De plus comme Emma ne connait pas toute la situation, effectivement que ça ne peut pas coller entre elle et Jane mais j'ai bien aimé le personnage, on sent que c'est quelqu'un de tendu et d'effrayer et non pas quelqu'un de blasé (comme j'en avais eu l'impression avec l'adaptation 1996).
Le personnage de Frank Churchill m'a enfin semblé prendre toute sa nuance! J'ai vraiment senti que quelque chose clochait avec ce personnage, ce qu'on ne ressent pas forcément avec ce que j'ai pu voir avant. J'ai bien aimé cette nuance dans le traitement du personnage, ça m'a beaucoup plu.

Quant aux Elton....j'adore Blake Ritson (donc je ne suis pas objective du tout) mais je trouve qu'on sent enfin que ce prête est un peu bizarre non? Je trouve que là on voit clairement qu'Emma se trompe, c'est marqué dans son personnage et j'ai rit comme une folle lors de la fête de Noël! il est tellement ridicule!!! Quant à sa femme.....un calvaire! (mais je crois que cette actrice est une tête à claque au naturel, elle ne joue que ça! Remember Blanche dans Jane Eyre....) Du coup ils l'ont parfaitement choisi!


Emma est vraiment le livre que j'aime le moins chez Jane, voire que je n'aime pas. Du coup, pour tous ceux et celles qui seraient comme moi, je crois que cette version nous réconcilie bien avec ce personnage. Je trouve Romola beaucoup moins pénible que dans les autres versions.
Je pense que c'est encore une fois une preuve que la BBC peut faire des petits miracles!

lundi 30 janvier 2012

The Remains of the Day - James Ivory 1993


En 1959, Miss Kenton écrit à son ancien chef, Mr Stevens, au sujet du récent décès du maître de celui-ci, Lord Darlington, un comte anglais ; ils ont été tous deux à son service avant-guerre, elle comme intendante et lui comme majordome. Elle évoque également un scandale qui a éclaté après la guerre ayant impliqué le comte. Afin d'aller rendre visite à Miss Kenton, Stevens obtient un congé de son nouveau patron, un riche américain nommé Lewis qui a racheté le domaine Darlington. Chemin faisant, dans la limousine que Lewis lui a prêtée, Stevens repense au jour où il a engagé Miss Kenton : c'était en 1936. (merci Wiki)

CASTING

Christopher Reeve ............................................... Jack Lewis
Anthony Hopkins ................................................ James Stevens
Emma Thompson ................................................ Miss Kenton
James Fox ........................................................... Lord Darlington
Peter Vaughan .................................................... William Stevens
Ben Chaplin ....................................................... Charlie, Valet de pied
Hugh Grant ........................................................ Reginald Cardinal

Desservi par un casting de rêve, James Ivory nous livre une magnifique adaptation du roman touchant de Ishiguro.

Au départ je pensais que the Remains of the Day (Les vestiges du jour) serait un film très lent, assez sombre. Je ne sais pas pourquoi j'avais cette image en tête. J'ai été agréablement surprise de découvrir un film très bien rythmé, dans lequel tout s'enchaîne naturellement. Il n'y a pas de temps morts, pas de pauses inutiles, les dialogues coulent vraiment facilement.
De plus, ce n'est pas du tout sombre. La campagne anglaise est lumineuse et magnifiquement exploitée.

C'est une histoire extrêmement touchante que celle racontée par Ishiguro et James Ivory. Bien que Stevens soit extrêmement rigide, voir détestable au début, on sent qu'il y a plus que ça en lui et que le poids du passé et de sa charge pèse vraiment sur ses épaules.
J'ai beaucoup aimé les flash back sur toute cette période d'avant guerre. C'est incroyable car il y a vraiment 3 niveaux de lecture dans ce film et tout s'entrecroise sans que l'on s'en rende vraiment compte.


Il y a bien évidemment la montée du nazisme et de l'attrait que l'Allemagne nazie a pu suscité pour l'aristocratie anglaise. D'ailleurs cette partie là de l'histoire m'a fait penser à Upstairs Downstairs même si l'un se passe à la campagne et l'autre à la ville, nous nous retrouvons dans cette ambiance trouble ou l'Angleterre a flirter avec le nazisme. On se rend compte des propos tenus sur les juifs et les tziganes. Je crois que la pire scène du film est quand même lorsqu'un vieux politicien pose des questions extrêmement pointues en politique et économie à Stevens et comme il ne peut pas répondre, dit que cela prouve bien qu'on ne peut pas laisser la démocratie au peuple ignorant...et Lord Darlington qui ne défend pas cet homme qui s'occupe de lui tous les jours depuis des années...j'ai trouvé ce passage assez choquant.

A côté de cette "grande histoire", nous suivons aussi la vie quotidienne de la maison Darlington, ce qui est assez agréable car l'on voit bien que la vie est régie par des règles strictes mais que la vie n'est pas non plus affreuse. Les domestiques ont leurs rêves et leurs espoirs, ils ont aussi leur routine et une certaine affection les uns pour les autres.

Enfin, nous découvrons l'histoire de Stevens et de Miss Kenton. Stevens est un personnage tellement droit. On sent vraiment que la charge de majordome est une charge immense et qu'elle doit être tenue avec respect et dignité. Il est tellement anglais et contenu qu'il passe malgré lui à côté du bonheur alors qu'il lui aurait suffit d'un seul mot. Les scènes avec son père sont révélatrices. La charge de majordome est une affaire de famille et on la quitte seulement quand on meure. On sent aussi une certaine culpabilité par rapport aux actes de son maître, mais je trouve que sa réaction est assez juste: son but était de servir et non d'approuver ou réfuter les idées de son maître. Je crois que c'est assez important de dissocier le maître et le serviteur. D'ailleurs c'est assez clair pour moi qu'il ne partage pas les opinions de son maître.

La réalisation est donc parfaite, sobre mais efficace. Belle dans les décors et la musique sans être ostentatoire. Les plans de Darlington sont très justes, pas du tout pompeux.

Anthony Hopkins est juste impeccable dans ce rôle. Si je dois retenir deux rôles de lui, ce sera Mr Stevens et Hannibal Lecter, pourtant diamétralement opposés. Il a une retenue incroyable et fait passer tous ses sentiments d'un façon intrigante et pourtant efficace. J'ai été soufflée par son interprétation.
Emma Thompson est égale à elle-même, juste, parfaite, éblouissante de vérité. J'ai tout de suite accrochée avec Miss Kenton et j'ai partagé ses émotions sans difficulté. Cette dernière scène lorsqu'elle pleure dans sa chambre...c'est magnifique. Jouée par d'autres acteurs elle aurait pu être drôle, avec eux elle est tragique. Je retiens aussi le passage sur le livre de Mr Stevens....que d'émotion.

J'ai été étonnée par Christopher Reeve (je ne sais pas pourquoi dans ma tête il n'a fait que Superman, alors qu'en fait il a eu son accident, 2 ans après The Remains of the Day). Il sort d'un film des années 50 c'est incroyable, il est presque irréel comme acteur, mais j'ai beaucoup aimé ses prestations!
Ben Chaplin et Hugh Grant sont aussi très justes dans leur rôle respectif.

Un film magnifique, servi par un casting de rêve. Une perle à découvrir au plus vite!

Vu avec le challenge Period Drama!

dimanche 29 janvier 2012

Casanova (BBC 2005) - Russell T Davies & David Tennant


Château Dux, en Bohème, 1798. Casanova, vieillissant et sans sous, se retrouve bibliothécaire dans ce château ou il est raillé. La jeune Edith, fille de cuisine, dont le père lui racontait les histoires de ce Giacomo Casanova, est intriguée par le personnage. Casanova entreprend alors de lui raconter son histoire tumultueuse et le magnifique chassé-croisé de sa vie avec Henriette, son grand amour.

CASTING

David Tennant ........................................................ Casanova jeune
Peter O'Toole .......................................................... Casanova âgé
Rose Byrne ............................................................. Edith
Rupert Penry-Jones ................................................. Grimani
Shaun Parkes ........................................................... Rocco
Laura Fraser ............................................................ Henriette
Nina Sosanya .......................................................... Bellino

Bon, mettons les choses au point de suite: Casanova n'est pas un film historique, loin de là! Mais j'ai envie de dire: on s'en fout! Ce n'est clairement pas le but de Russell T. Davies, même s'il garde une certaine trame. Les personnages (et anecdote de la rencontre) avec Bellino le castra est vrai, Henriette a vraiment existé et Casanova s'est vraiment échappé de la prison de plomb. De même, ses différents voyages a travers l'Europe sont plus ou moins véritable.
Mais je pense que ça s'arrête là.

Au fond, Russell T. Davies nous offre une version déjantée et Rock'n'Roll de l'histoire de Casanova. Je pensais qu'on aurait une version assez hot à la mode Tudor, en fait le parti pris de Davies est plus fin. Certes (et surtout dans le premier épisode) nous assistons à plusieurs scène de débauche, dirons-nous, mais elles sont toujours drôles. Ce sont plus des scènes comiques qu'autre chose et je dois dire que le talent de Tennant pour la comédie est évident!
Les costumes sont loufoques au possible! Très peu historiques, ils collent bien au propos pourtant et ajoute au côté déjanté de la série. Les costumes de la cour de France sont à mourir de rire! Les robes à panier sont tellement courte que les paniers sont presque nues. Les danses sont aussi complètement folles.
Cela donne une mini-série très colorée, très enjouée qui met de bonne humeur.

J'ai adoré la caricature de la cours d'Angleterre! Honnêtement, c'est un des passages qui m'a fait le plus rire. J'adore les anglais et leur sens de l'auto-dérision, sincèrement c'est magique. Quand on entre dans cette cour et que l'homme qui y introduit Casanova lui dit qu'il ne doit pas être choqué par cette cour un peu lubrique, j'ai failli exploser de rire! On se croirait dans le salon de Jane Austen! Comparé à la cour de France, on est très loin du mouvement spécial de Casanova. Un excellent moment d'humour anglais, rien que pour cette scène, la série vaut le coup d'oeil.


Daviiiiiiiiiiid est sublime comme d'habitude (comment ça j'en fais trop Cheshire? On n'est fait jamais trop pour Daviiid), il donne vie à un Casanova passionné, fou, terriblement agité et drôle. Cette mini-serie a été tournée en 2005 et je n'ai aucun peine à comprendre pourquoi Davies lui a proposé le rôle du Doctor. On retrouve dans Casanova les prémices de ce qui fera Ten. Le côté "What?" ou encore les questionnements rapides, les mimiques, les demi-sourires sont vraiment des ébauches du rôle du Doctor.
C'est un Casanova un peu atypique tout de même, le côté Skinny man n'est pas évident à concevoir, mais dans un univers Rock'n'Roll, cela passe très bien.

J'ai été très émue par l'histoire avec Henriette (Laura Fraser est assez mimi d'ailleurs, ils l'ont bien choisi), qui a véritablement été le grand amour de Casanova, même si leur histoire n'est pas aussi longue ni en chassé-croisé. C'est une histoire d'amour touchante qui a le mérite de montrer un Casanova humain. Certes Casanova aimait séduire mais il n'empêche qu'il a aimé et la série de Davies a le mérite d'apporter cette nuance au personnage. On s'attache d'autant plus facilement à Casanova qu'on entrevoit ce qu'il se passe en lui au sujet d'Henriette.


Les parties entre Peter O'Toole et Edith sont paradoxalement beaucoup plus sobre et "historique". J'aime bien ce décalage entre le jeune Casanova et le vieux. C'est assez clair et cela permet de donner un ton supplémentaire au récit, on sent (car les scènes se passent de nuit) le poids du passé de Casanova. Peter O'Toole est excellent comme d'habitude et Rosy Byrne touchante. (j'ai juste été perturbée par les lentilles bleues de David Tennant...ça lui fait un regard d'halluciné).

Je ne sais pas qui joue le fils adulte de Casanova mais j'ai trouvé cette dernière partie à Naple assez beurkkkkk (si vous l'avez vu vous me comprenez). J'ai trouvé ce personnage terriblement détestable dès sa première apparition et je crois que ça ne s'améliore pas par la suite.


Enfin, j'ai trouvé la fin très belle, très sobre parfaite pour conclure une série Rock'n'Roll, le repos reprend sa place dans ce monde de l'esbroufe.

Une mini-série qui m'a fait passer un excellent moment, si vous voulez rire (et rêver un peu quand même, il y David) c'est exactement ce qu'il vous faut!

L'invention d'Hugo Cabret - Brian Selznick





Après la sortie du film Hugo Cabret de Scorcese au cinéma, j'ai été tentée comme de nombreuses personnes de lire ce roman atypique composé de dessins, de photos et de texte. Comme de par hasard on me l'a offert à Noël. Je n'avais donc aucune excuse de ne pas participer à la Lecture Commune Whoopsy Daisy, organisée par Sookie!

Comme le livre se décompose en deux parties, il y a deux séries de question auxquelles je vais répondre bien évidemment!


PARTIE I


1. Êtes-vous rentré rapidement dans cette histoire (forme du roman, style...)?

Oui, je trouve que c'est un roman qui se lit très vite car finalement il y a assez peu de textes, assez peu en tout cas pour ne pas avoir de problème avec le style. Je trouve cette forme de roman extrêmement agréable, c'est très fluide et les dessins apportent une véritable narration. C'est la première fois que je lisais un roman qui mélange graphisme et texte. C'est un style que j'aime beaucoup finalement et j'aimerai beaucoup lire plus de romans écrit de cette façon.

2. Que pensez-vous du personnage principal? De son histoire personnelle? Des personnages, objets qui gravitent autour de lui?

Hugo Cabret est un personnage que je n'ai pas trouvé ultra attachant. Certes son histoire est terrible mais il a un côté obstiné avec lequel j'ai eu du mal à accrocher. Je crois d'ailleurs que c'est ce qui m'a empêcher d'accrocher avec tous les personnages, ils sont tous obstinés, têtus. Ca m'a assez agacé en fait, ce côté "je ne dis rien, je ne dis rien". Sinon j'ai vraiment préféré tout ce qui est autour des personnages, la gare, l'ambiance, l'importance des horloges et de la mécanique. La mécanique est une caisse de résonance des personnages et j'ai apprécié ce côté là de l'histoire.

3. Avez-vous été surpris par l'utilisation des dessins, des images? Les trouvez-vous importantes pour la compréhension de l'histoire?

Au contraire, je les trouve sublimes et extrêmement importantes, c'est une part de la narration au même titre que le texte, c'est ce que j'ai trouvé vraiment passionnant, la façon dont les deux parties s'intègrent l'une à l'autre. Les dessins sont vraiment magnifiques, j'aime beaucoup la texture utilisée, ce crayonné, on dirait des dessins au fusain. J'ai trouvé aussi très pertinent de faire une série de dessins avec des agrandissements de la même image, comme une loupe pour voir les détails. De plus, les dessins s'intègrent bien au sujet puisqu'on parle de cinéma, de magie, je trouve que cette forme était décidément la mieux adaptée au récit.

4. Avez-vous relevé des références littéraires, cinématographiques?

Littéraire, non. En revanche cinématographique elles sont légions, notamment énormément de références aux premières années du cinéma comme les Frères Lumières et George Méliès bien sûr. Je pense que c'est un hommage très fort à ces premières années du cinéma, ce début de magie et des effets spéciaux.

5. A votre avis quel secret révèle la clé?

Comme j'ai vu le film, je savais déjà ce qui allait se passer donc pour ne spoiler personne, je ne dirais rien (non non n'essayez pas je ne dirais rien!)

PARTIE II


1. Qu'avez-vous pensé de cette histoire? De l'évolution des personnages. Avez-vous aimé?

J'ai trouvé qu'Hugo Cabret est une magnifique histoire sur le cinéma et la perte. Méliès et Hugo ont en commun d'avoir perdu quelque chose ou quelqu'un qui leur était cher. C'est un peu une allégorie de la machine, ils sont brisés et ont besoin d'être réparé. Ce qui était bien dans cette histoire c'est qu'ils se réparent mutuellement même si c'est difficile.

2. Quelle est l'importance de l'automate? du secret dévoilé par la clé?

C'est évidemment un élément central du récit, c'est même un déclancheur. J'aime beaucoup la beauté de l'automate. Je trouve que c'est un objet terriblement élégant qui donne un charme particulier à l'histoire. L'ironie, ou du moins le hasard que révèle le secret de l'automate est très touchante et les derniers mots du roman montre bien à quel point c'était important, un fil rouge et pourtant très discret paradoxalement.

3. Qu'avez-vous pensé de l'apparition d'un personnage réel en la personne de Georges Méliès? Qu'apporte-t-il à l'histoire? Connaissez-vous sa vie, son oeuvre? Souhaitez-vous la découvrir?

Evidemment l'apport d'un personnage réel rend l'histoire intéressante parce que connectée à un passé à une époque etc. Je ne connais pas la vie de Méliès, je connais un peu l'homme de cinéma mais pas réellement sa vie, du coup c'est un peu à double tranchant car je sais bien qu'une partie de l'histoire est inventée mais j'ai du mal à savoir quand s'arrête l'Histoire et quand commence l'histoire justement.
J'ai très envie de voir des films de Méliès plus que de lire quelque chose sur sa vie. J'aimerai retrouver les images des films qu'on a dans le roman.

4. Avez-vous relevé une évolution dans le graphisme? Les images ont-elles une histoire propre ou sont-elles complémentaires de l'histoire écrite?

Je ne trouve pas que les dessins changent entre les deux parties. Ils sont toujours autant complémentaires du récit écrit même si parfois ce sont de vrais chapitres à eux seuls. On retrouve toujours cet effet de loupe pour nous montrer une scène large et se rapprocher ensuite d'un détail. Je pense toutefois qu'à la fin du roman, l'image est peut-être encore plus visuelle pour nous montrer l'action et surtout sa rapidité, chose qu'aurait peut-être du mal à faire un récit avec des mots. La rapidité est plus parlante avec les dessins je trouve.

5. Adaptation cinématographique: avez-vous trouvé le film de Martin Scorcese conforme au roman? Avez-vous aimé?

J'ai beaucoup aimé ce que Scorcese a fait d'Hugo Cabret, les détails qu'il a rajouté notamment (l'inspecteur de la gare, orphelin lui aussi, handicapée par la guerre et amoureux d'une fleuriste, ou encore le balais de la gérante du café, de son amoureux et des chiens). Ces détails sont vraiment de petites perles à elles seules, elles contribuent vraiment bien à rendre l'ambiance du récit et s'intègrent parfaitement dans ce magnifique décor de la gare, vraiment sublime. Je regrette cependant la disparition d'Etienne qui aurait été agréable à voir car c'est un personnage très drôle. Christopher Lee était excellent aussi en libraire, j'ai aimé le clin d'oeil. L'histoire est bien traitée, l'essentiel y est c'est enchanteur.

Pour résumer c'est un livre que j'ai apprécié notamment pour la forme extraordinaire de mélange de dessins et de textes et l'hommage au cinéma qui en ressort. En revanche je dois admettre que je n'ai pas été touchée par les personnages et que du coup il manque un petit quelque chose pour que ce soit vraiment un coup de coeur.

Lu dans le cadre du Club de Lecture Whoopsy Daisy!


samedi 28 janvier 2012

Harry Potter and the Philosopher's Stone - J.K Rowling



MEET AT THE PLATEFORM 9 AND 3/4

COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Vous vous en doutez bien, Harry Potter n'est pas une découverte pour moi. Depuis que je l'ai découvert à l'âge de 12 ans (en fait au moment de la sortie) je suis une véritable fan du monde mis en place par J.K. Rowling et espère vivement qu'elle continuera à écrire d'autres romans car son imaginaire semble inépuisable.

Damien a proposé sur Whoospy Daisy une lecture commune des tomes du sorcier célèbre avec un tome par mois entre janvier et juillet (la boucle est bouclée pour l'anniversaire d'Harry). La lecture du Tome 1 est organisé par Miss Chocolat. Je vais donc répondre à ses questions avant de développer certains aspects du roman que j'adore.

ATTENTION: PEUT CONTENIR DES SPOILERS

1) Comment trouvez-vous l'entrée dans l'univers de la magie?

J.K Rowling est une femme intelligente. Le premier chapitre est véritablement une perle car outre la première phrase du roman qui vous donne le ton "The Dursley were perfectly normal, thank you very much", elle nous fait découvrir le monde magique par les yeux des Dursley avec tout le côté loufoque que ce monde comporte. Les chapitres suivant nous permettent de voir ce nouveau monde par les yeux de Harry petit à petit. Le lecteur, qui entre dans ce monde au côté d'un héros ignorant grandit pas à pas avec celui-ci. Nous ne sommes jamais submergés d'informations, tout est distillé progressivement et je pense que c'est pour ça que le monde d'Harry Potter semble si familier, car notre adaptation à ce monde est progressive, nous apprenons toujours plus au fil de tome et en même temps, une partie de ce monde là nous est connu presque de façon instinctive.

2) Que pensez-vous des personnages secondaires?

J'en viens sérieusement à me demander s'il y a des personnages secondaires...Certes Harry donne son nom au roman, mais Harry n'est rien si le monde qui l'entoure n'est pas présent. Pour moi tous ces personnages sont importants, Dumbledore, McGonagall, Snape et Malfoy, Hagrid, Ron et Hermione sont autant des personnages principaux que Harry.
Je suis une fan de Harry, indéfectible jusqu'au bout, jamais il ne m'énerve, jamais je ne le trouve prétentieux ni "élu" au contraire, je trouve qu'il a beaucoup de sang-froid et de courage pour etre si lucide sur ce qui l'entoure et les dangers qui le menace. Ron est un personnage adorable, stupide parfois mais je comprends son caractère et je l'apprécie énormément. Hermione me ressemblait un peu quand j'étais petite (ou bien est-ce moi qui ressemblait à Hermione) du coup je comprends très bien ses angoisses quant à ses notes ou la bonne conduite mais j'aime aussi qu'elle remette tout ça en question pour questionner sa loyauté et ses priorités. Neville....ah Neville. C'est un personnage terriblement discret et pourtant si important, comment ne pas aimer Neville? D'un autre côté comment ne pas détester Malfoy? Je suis une Dumbledore Fan aussi quoi qu'il arrive, je suis dans sa team parce que j'adore les personnages de Merlin comme lui, il est si fantasque, drôle et surtout on a l'impression qu'à ses côtés on ne craint rien. De nombreuses fois au cour de mes lectures je me suis sentie soulagée lorsqu'il apparaissait. Cela vous fait cet effet là à vous aussi? Hagrid et McGonagall sont aussi dans mes chouchous (rien que pour les bitch-face de Maggie Smith ^^). En contrepartie je déteste Snape...faut bien une justice non?

3) D'après vous quand Harry découvre-t-il l'amitié?

Pour moi il commence à entrevoir l'amitié avec Hagrid, quand il comprend et essaye d'intégrer l'idée qu'un autre être humain peut s'attacher à lui, lui montrer qu'il est important. Pour moi, le gâteau d'anniversaire est déjà un pas vers l'amitié et l'attachement qu'Harry va éprouver pour son petit cercle. Paradoxalement cependant, je trouve qu'il découvre vraiment le sens du mot amitié après l'épisode du Troll. Certes avec Ron ça colle bien tout de suite (j'ai souvent été très amie avec les premières personnes que j'ai rencontré quelque part), c'est évident, Ron est quelqu'un de bien, il partage l'inimitié qu'il éprouve pour Malfoy. Cependant le point culminant est lorsqu'il va au-delà de l'apparence et s'attache à Hermione pour ce qu'elle est. Parce que c'est beaucoup plus difficile de s'attacher à Hermione au fond, mais il le fait quand même.

4) Qu'aimez-vous en particulier dans ce tome?

Tout! Obviously!
Pour être plus sérieuse ce que j'aime par-dessus tout c'est de voir à quel point J.K Rowling nous met entre les mains toutes les clefs de lecture pour décrypter la suite. Dès le début nous avons tout en main, il suffit juste de bien savoir regarder. Les personnages sont construits dès le début, certes ils évoluent mais néanmoins, le germe de leur personnalité est là déjà. Neville est déjà le héros qu'il va devenir, dès le premier tome il montre énormément de courage et d'abnégation. Malfoy est un lâche déjà, il se donne des airs mais c'est du vent (effectivement...). Dumbledore est déjà l'homme qui en sait plus qu'il ne le dit. Quant à Hermione on sent déjà en elle, le personnage indispensable qui est nécessaire à Harry.
J.K Rowling nous offre tellement de détail sur des personnages mineurs mais ô combien importants par la suite, sur des objets, de question qu'elle pose et qui ne trouveront une solution qu'à la fin: "A qui appartient le sang sur les vêtements du Bloody Baron?", les centaures de la Forêt interdite, "Pourquoi Voldemort voulait tuer Harry?", Sirius, la cape d'invisibilité, Gringotts et encore je dois oublier des détails tant il y en a.

J'ai beaucoup aimé que dès le début elle nous montre que Harry ne pourra pas s'en sortir seul. Le passage dans la trappe du 3eme étage le montre bien, Harry a besoin d'Hermione et de Ron pour vaincre. A la différence de Voldemort, il est entouré et s'appuie sur ses amis pour gagner.

Une autre chose que j'ai immédiatement adoré c'est le personnage de Molly Weasley. Parce qu'avant d'être "humaine" je pense que Molly est une maman et que sa réaction en voyant Harry la première fois, fait que d'emblée on a envie de s'attacher aux Weasley. Contrairement aux autres qui voient en Harry une sorte de légende, Molly voit un orphelin et je pense qu'elle imagine ses propres enfants dans cette situation. Je trouve ça très touchant et c'est quelque chose qui ne m'avait pas frappé à ma première lecture.

Je ne suis pas une fan de Snape...c'est dit. En fait, grâce à cette lecture commune je crois que j'ai compris pourquoi je n'aime pas et n'aimerais jamais Snape, malgré tout ce qu'on apprend sur lui au fil des tomes, malgré son comportement héroïque (j'en conviens) et malgré la prestation sublime d'Alan Rickman. Tout simplement, parce que c'est Snape qui déclenche les hostilités. Harry arrive dans le monde de la magie, il ne connait rien, rien à la magie, rien sur sa famille, sur les différents conflits magiques qui opèrent dans ce monde là et Snape, dès le début prend Harry en grippe, il s'en prend à un gamin de 11 ans qui n'a strictement rien fait, parce que certes Harry peut agacer parfois dans les tomes suivants, mais il faut bien admettre qu'au début du tome 1, Harry n'a strictement rien fait. Du coup cette hostilité inutile marquée à un gamin de 11 ans, me gêne, surtout parce que par ailleurs Snape est quelqu'un de très intelligent et qui sait faire preuve de discernement. En s'attaquant à Harry, il en fait son propre ennemi alors que l'ignorance aurait été préférable...
Cela dit, (oui parce que j'ai pas mal réfléchi au sujet quand même) c'est là un coup de génie de la part de J.K Rowling car, en montrant une hostilité ouverte de Snape contre Harry, elle fait dériver le lecteur du premier au dernier tome. Si à chaque fois elle nous montre que Snape n'est jamais ce qu'il prétend être, avec ce début "râté" elle nous offre une némésis qui focalise l'attention et nous maintient un suspens insoutenable. Je trouve que c'est un véritable coup de génie de la part de J.K Rowling.

Enfin j'ai une adoration pour la langue qu'elle utilise, la fluidité de son texte et surtout les jeux de mots dans plusieurs langues (latin, anglais, français) que J.K Rowling met en place dès ce premier tome. On sent qu'elle a étudié en France et qu'elle parle le français car elle l'utilise à merveille: Voldemort....le grand méchant d'Harry Potter porte un nom évidemment facile à comprendre pour nous autre francophone. Malfoy est aussi caractéristique...mauvaise foi, voila bien un adjectif qui caractérise à merveille Drago!
Je trouve son travail des noms absolument effarant! Minerva McGonagall...Minerva, nom latin de la déesse Athéna, avouez que cela correspond parfaitement au professeur écossais. Je trouve que cela rend très bien la rigidité et l'intelligence du personnage! Severus Snape, magnifique allitération qui tient du serpent persifleur...(et ne parlons pas de Sirius Black et de Slughorn, nous n'en sommes pas là mais l'image est magnifique!).
Même si j'ai fais cette relecture en anglais, je tiens à saluer la qualité de la traduction parce que vraiment, on sent que le traducteur (je crois qu'il s'agit d'un homme) a vraiment beaucoup travailler pour rendre la qualité de la langue de J.K Rowling et ce n'est pas rien de le dire!

Une relecture magnifique (comme d'habitude), heureusement février est proche, je n'attendrais pas longtemps pour retrouver Harry, Hermion et Ron!

mardi 24 janvier 2012

Perséphone et Cheshire partent pour une aventure whovienne! - Doctor Who Books Challenge



A l'occasion de la sortie de tomes de Doctor Who en français, publiés par les éditions Milady, Korto a lancé un challenge de lecture Doctor Who.

Le principe est simple, il suffit de lire simplement des Doctor Who books à notre convenance et d'en faire une critique à chaque fois.

Il y a deux niveaux possibles:

- Niveau 1: les Doctor Who Books en français

- Niveau 2 (pour les puristes/psychorigides de l'ordre): les Doctor Who Books en anglais.

Les inscriptions se font ici, sur Livraddict!
Le challenge n'est pas illimité dans le temps. Il commence le 1er février 2012 et finira le 31 juillet 2012!

Je me suis inscrite dans la catégorie: Lecture en VO.

Mon récapitulatif:


Voici la Timeline des livres publiés par Milady cette année:


GERONIMO !!!!!!

dimanche 22 janvier 2012

Singin' in the rain - 1952


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

En 1927, Don Lockwood et Lina Lamont sont les deux plus grandes stars du cinéma muet. Mais l'heure du cinéma parlé guette et les studios Paramount se retrouve dans le pétrin. Si Don Lockwood est un excellent acteur doté d'une voix sublime, Lina Lamont a quant à elle, une horrible voix de crécelle.
Et si Cosmo Brown, le meilleur ami de Lockwood, trouvait la solution grâce à la pétillante Kathy Selden?

CASTING

Gene Kelly ................................................................ Don Lockwood
Donald O'Connor ...................................................... Cosmo Brown
Debbie Reynolds ....................................................... Kathy Selden
Jean Hagen ................................................................ Lina Lamont
Millard Mitchell ......................................................... R.F Simpson
Cyd Charisse ............................................................. "guest-star"

Singin' in the rain est un de mes films doudou. C'est bien simple tout y est: l'humour, l'amour, les chansons que l'on fredonne toute la journée et le goût immodéré d'un petit truc suranné des années 20.

J'ai tout de suite accrochée à l'ambiance, certes très carton pâte, on sent l'empreinte du tournage en studio mais je dois admettre que ça ne m'a jamais dérangé. Au contraire je trouve ça même apaisant et ajoutant au rêve. C'est comme un cocoon ce décor. Il est très coloré ce que j'ai beaucoup apprécié. En revanche les costumes me laissent un peu de marbre, il faut dire que c'est vraiment le côté kitsch des années qui ressortent ici. Cela dit, cela passe quand même très bien.

Alors évidemment, je suis une fan des comédies musicales. J'adore ça, plus il y a de chansons mieux c'est. On peut dire que nous sommes servis puisque plusieurs des chansons du films comptent parmi le panthéon de la musique.

* Fit as a Fiddle (and ready for love)
* Temptation (instrumentale)
* All I do is dream of you
* Singin' in the rain
* Make 'Em laugh
* Beautiful girl
* You were meant for me
* you are my lucky star
* Moses supposes
* Good Morning
* Would you?
* Broadway Melody Ballet

J'ai quelques chansons doudous là aussi. Je suis une inconditionnelle de Would You? chantée d'ailleurs, non pas par Debbie Reynols mais par Jean Hagen et Betty Noyes, car contrairement à ce qu'on peut entendre dans le film, Jean Hagen avait en réalité une très belle voix assez grave d'ailleurs. Ensuite, j'adore tout particulièrement Make 'Em Laugh, Moses Supposes et Singin' in the rain.
Je trouve ces chansons entraînantes et joyeuses, elles vous restent dans la tête un long moment.


Je me suis tout de suite embarquée dans l'histoire, parce que c'est assez tragique au final, même si le sujet est traité en comédie. En effet, les acteurs ont en fait portraituré de vrais acteurs du cinéma muet qui ont dû arrêter leur carrière à cause du parlant parce qu'ils n'étaient pas crédible à l'écran ou parce qu'ils avaient vraiment une voix assez laide. Du coup on comprend assez l'inquiétude du studios quand Lina Lamont doit se mettre à réciter un texte. Les scènes chez les maîtres de diction sont assez fabuleuses!
De même que le spectateur est gratifié de quelques scènes vraiment drôle comme par exemple le récit de l'histoire de Don Lockwood et Cosmo Brown "Dignity, always dignity" j'en ris toujours autant même après avoir vu le film 10 fois. Mais une des scènes que je préfère, c'est lors du tournage du duelling cavalier lorsque Lockwood et Lamont simule une scène romantique ou Lockwood est censé faire la cour à Lina. J'en pleure toujours de rire, lorsqu'ils tournent la scène et qu'au lieu de se faire des mamours ils se lancent des horreurs tout en souriant. Je trouve qu'il faut être assez doué quand même pour mener ce jeu et les acteurs s'en sortent très bien.

J'adore Gene Kelly (même si je suis refroidie depuis que j'ai lu qu'il était horrible avec les acteurs et qu'il a fait pleurer Debbie Reynolds et mourir de trouille Donald O'Connor). C'est un acteur et un danseur formidable et j'ai juste une envie en regardant le film, c'est de savoir faire des claquettes pour danser avec lui sous la pluie. Cette scène est prodigieuse même s'il a fait redoublé ses pas par ses deux assistantes chorégraphes car il ne se trouvait pas assez bon. Cette scène est purement magique.

Mon personnage préféré reste tout de même Donald O'Connor, alias Cosmo Brown. C'est lui qui me fait rire, il a toujours le bon mot, les bonnes mimiques et la chanson Make 'Em laugh est surprenante. D'ailleurs elle a été tellement dure à filmer que O'Connor a du rester alité plusieurs jours pour se reposer, il s'était fait des brûlures. Malheureusement, la bobine ayant eu un soucis, il a dû entièrement la refaire. J'admire Cosmo car au final il est toujours dans l'ombre mais c'est lui qui trouve toutes les idées pour dépanner son ami Don! Je l'aime énormément!

Les filles sont impressionnantes aussi! Je dirais que Jean Hagen l'est peut-être encore plus que Debbie Reynolds parce qu'elle change complètement ce qu'elle est pour ce rôle. Ni sa voix ni ses manières sont les siennes ce qui est assez remarquable parce qu'on y croit bien finalement. Debbie Reynolds a tout de même appris à danser pour le rôle et c'est assez épatant de voir ce qu'elle fait. Pour Good Morning il a fallu la porter dans sa loge car après toute les prises elle s'était abimée les veines des pieds et ne pouvait plus marcher! Vraiment de l'acharnement mais ça paye parce que cette partie du film est excellente.

Le seul passage qui m'a ennuyé finalement c'est le long morceau de danse sans chant avec notamment Cyd Charisse. Je ne sais pas pourquoi mais ce passage ne m'a pas convaincue.
Mis à part ça, Singin' in the Rain est le film IDEAL! Il faut foncer le voir si vous ne l'avez pas vu et le revoir immédiatement si vous le connaissez déjà!!

Encore une anecdote pour la route, ma préférée je crois. Au début du tournage, Gene Kelly avait tellement crié sur Debbie Reynolds parce qu'elle ne savait pas danser qu'elle est partie pleurer sous un piano. Un homme passe, la remarque et lui demande ce qui ne va pas. Elle lui explique et l'homme lui tend la main en lui disant: "Viens, je vais te montrer". Ce monsieur n'était autre que Fred Astaire....