lundi 29 avril 2013

Blameless - The Parasol Protectorate #3 - Gail Carriger


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

SPOILER SUR LES TOMES PRECEDENTS

Présentation de l'éditeur: Lady Alexia Woolsey est indiscutablement le scandale de la saison londonienne. Après les événements survenus en Écosse, elle est retournée vivre chez ses parents. La reine Victoria l’a exclue du Cabinet fantôme, et la seule personne qui pourrait donner une explication à sa délicate condition actuelle, Lord Akeldama, a inopinément quitté la ville. Pour couronner le tout, Alexia découvre que les vampires de Londres ont juré sa mort.
Tandis que Lord Maccon met toute son énergie à boire, et que le Professeur Lyall tente désespérément de maintenir la cohésion au sein de la meute Woolsey, Alexia s’enfuit en Italie à la recherche des mystérieux Templiers. Ils sont les seuls à pouvoir l’aider. Mais ils pourraient aussi s’avérer pires que les vampires. 

Après cette horrible fin du tome 2 j'avais hâte de retrouver Alexia et Lord Maccon pour savoir comment allait se résoudre ce cliffhanger de la mort! Si Changeless était plus lent et dans l'ensemble moins intriguant que Soulless, ce tome 3 a le mérite de redonner un coup de fouet à l'action! 

Notre chère Alexia est retournée vivre chez ses parents, Lord Akeldama est aux abonnés absents et tout le monde veut sa mort (à Alexia pas Akeldama...quoi que...). Autant dire que ce n'est pas vraiment la joie. Imaginez, retourner vivre avec ses soeurs et sa mère...Heureusement que Floote reste fidèle au poste et qu'elle peut compter sur Madame Lefoux et les époux Tunstell. Ce tome là est plein de rebondissements. Avec les aventures d'Alexia en Italie nous en apprenons enfin un peu plus sur la nature d'Alexia, sur son père et sur ce mystérieux bébé qu'elle porte. J'aime toujours beaucoup comment Gail Carriger mélange magie et science, comment elle explique la nature des loups-garous, des vampires, des fantômes. La magie, l'inexplicable devient des théories scientifiques XIXe mais qui fonctionnent.
Spoiler:
La meilleure trouvaille du roman étant quand même le pesto. Il fallait y penser, cette pâte de basilic et d'ail, d'en faire une arme défensive contre les vampires et les loups-garous.
Je sais que mon maître Jedi, l'honorable ancêtre Zou, a moyennement apprécié l'utilisation faite de ces templiers: "Pourquoi ce sont toujours eux qui en prennent plein la tête?" Peut-être parce qu'ils ont mauvaise réputation? D'un point de vue purement historique je sais qu'elle doit prendre des libertés dans son histoire et personnellement je n'en suis pas gênée. J'aime bien les catégories qu'elle établie: l'Angleterre pays où les êtres surnaturels sont intégrés à la société et à l'état, la France où elles sont tolérées et l'Italie où elles sont traquées. Trois pays, trois situations.

A côté du voyage d'Alexia en Italie, j'ai également beaucoup aimé voir l'affrontement de Lyall et de Lord Maccon. Lyall est l'un des personnages que je préfère, il joue son rôle de bêta à la perfection et la scène dans les cachots de Woolsey castle est parfaitement génialissime. Ce volume est en fait très dense, entre l'Italie, Lord Maccon et le mystère de Lord Akeldama chou, on apprend énormément de choses. En parlant d'Akeldama chou:
Spoiler:
J'ai eu tellement de peine pour Biffy! C'était juste horrible de voir sa transformation en loup-garou, même si je les préfère aux vampires. Lorsqu'ils se retrouvent et qu'ils se rendent compte qu'ils sont séparés à jamais, j'ai l'estomac qui a fait un tour complet. J'espère qu'ils se vengeront bien. Je suspecte pas mal de chose concernant Lyall et Biffy ce dont je suis très moyennement satisfaite mais j'attends de lire le tome 4 et 5 pour savoir comment Gail Carriger va s'en sortir.
Je ne suis toujours pas convaincue par Madame Lefoux qui me semble être un personnage inutile dans le lot, c'est un peu le seul reproche que je ferais à ce tome. Je n'adhère toujours pas, elle ne me fait pas rire et son côté scientifique n'est pas assez exploité pour qu'elle soit assez intéressante à mes yeux. J'aime toujours autant Conall, Lyall, Floote, Akeldama et les Tunstell et j'ai vraiment hâte d'en apprendre plus. L'humour est toujours présent et le roman se lit d'une traite, c'est aussi l'une des caractéristiques majeures de la série et ce qui me fait poursuivre ma lecture. 

Une série que j'aime toujours autant et que je recommande chaudement!

samedi 27 avril 2013

Romance is all you need

             



Depuis le temps qu'on vous le dit! La Romance et la puissance du poney paillettes finiront par envahir le monde.

Mais qu'est-ce que la romance au juste? Ne partez pas en courant! Revenez je vais tout vous expliquer. Alors la romance, ou la puissance du poney paillettes (pour paraphraser une Princesse de ma connaissance), c'est avant tout une histoire d'amour. Ne faites pas cette tête dégoûtée, on sait très bien qu'en fait vous adorez ça (comme tout le monde...). Continuons voulez-vous? L'histoire d'amour tient une place centrale dans l'intrigue même si on peut trouver tout un tas d'autres mystères tout autour (fantasy, policier, SF etc). L'élément le plus important à retenir c'est que la romance finit TOUJOURS bien. Ne cherchez pas, s'il n'y a pas de happy end ça s'appelle un drame ou une fausse romance. 

Ce n'est pas un genre réservé aux filles... je lis bien de la SF, de la fantasy et des polars que l'on qualifie plus de littérature masculine, alors pourquoi vous, mâles alpha ou bêta (voir oméga), pourquoi ne pas lire des histoires d'amour qui finissent bien avec des héroïnes pas trop quiches?

On récapitule pour ceux qui faisaient autre chose: 1) Une histoire d'amour et 2) un Happy End. Entre les deux, mettez-y tous ce que vous voulez: du tragique, du joyeux, du triste, du drôle, de la magie, des méchants, des engueulades, des réconciliations...tout on vous dit! Saupoudrez l'ensemble de cute en sucre glace ou de hotty en sauce chocolat et servez bouillant surtout! 

La romance ne se limite pas à Harlequin. En France, c'est aussi publié par J'ai Lu pour Elle, les éditions Charleston, Milady. Chez nos amis québécois, ce sont les éditions Làska qui vous proposent ses collections. Quant aux pays anglo-saxons vous trouverez de superbes éditions (joke inside) de vos romances préférées chez: Piatkus, Jove, Bantam Books, Avon ou encore Warner Books (et surement pleins d'autres). 

Et une fois qu'on a dit ça? Et bien on va voir le blog des Princesses, In Need of Prince Charming, I don't think so pour faire la connaissance de Chi-Chi et Tam-Tam qui vous parlerons de tout ça bien mieux que moi! Et si en plus vous lisez/parlez/murmurez/hurlez/baragouinez (rayez la mention inutile) assez bien l'anglais vous pouvez aller faire un tour sur le site Smart bitches, trashy books qui vous prouvent par A+B que l'on peut être une femme intelligente et indépendante tout en aimant la romance. Un conseil? Les romantiques sont là pour vous aider! Et encore, vous pouvez aller faire un tour chez mes copines Cess et Pimpi et au Boudoir écarlate si vous êtes en manque de romances.

Pour commencer....

Vous désirez vous lancer dans la romance mais vous ne savez pas quel morceau prendre tout ça? En même temps je vous comprends, les couvertures surannées aux mâles virilement dénudés avec châteaux et animaux en arrière plan ça a de quoi effrayer le plus courageux des Loups-garous (et on en connait quelques uns). 
Pour vous mettre à l'aise, vous pouvez aller ici: La romance, les préjugés et moi. Oui...je n'ai pas toujours été une Dark Princess in training, amoureuse des Alpha-beast-rough-tough (aucune mention inutile merci bien). Avant j'étais snob, le nez en l'air: de la romance? Moi vivante jamais. Huhuhu, si j'avais su...
Vous avez besoin de précisions, d'indications et de conseils de lecture? Pas de soucis mes copines Tam-Tam et Chi-Chi ont justement l'article qu'il faut: A l'attention des novices en romance (avouez qu'il est plutôt bien nommé). Que trouve-t-on dans cet article? Qu'est-ce qu'une romance? Qu'est-ce qu'un héros? Qu'est-ce qu'une héroïne? Clichés vous avez dit clichés? et les 5 conseils aux novices proposés par Lady V que j'approuve en tous points! 

...Pour Continuer

Vous connaissez un peu le genre et vous avez envie d'aller plus loin? Je vous propose la crème de la crème triée par les princesses, le genre de romance qui pourra ravir le coeur des plus récalcitrant(e)s. Ce ne sont pas forcément tous leurs préférés ni les miens, mais ça a le mérite d'introduire beaucoup de très bonnes auteures!
Vous voulez tout savoir sur la romance? La science de la romance est là pour répondre à toutes vos questions. Histoire de vous teaser un peu: Les espions en romance, série ou saga? Passé ou présent? Les couples qu'on déteste, Pet Peeves etc. 

Pour rire un peu, voici les critiques des romans qu'il ne faut surtout pas lire

Et maintenant Persie on lit quoi?

Oui parce que c'est bien de blablater mais c'est qu'il faudrait lire à présent! Suivez le guide!
Il s'agit ici de mettre ce que j'ai plus ou moins abordé, lu ou dont on me fait l'éloge depuis longtemps. Il n'y a pas tout loin de là, certaines catégories sont très peu étoffées. Pas de panique ça va venir!


Oui parce qu'avant la Romance avec un grand R, il y avait quand même de la romance. Elle ne s'appelle pas comme ça, a meilleur réputation mais ça reste de très grandes histoires d'amour. Celui qui me dit Roméo et Juliette ou Les Hauts de Hurlevent je lui éclate la tête contre le crépi et ce sera bien fait pour lui puisqu'il n'aura rien lu du tout ce que j'ai écrit avant! 
Quelques grands noms qui vous diront sans doute quelque chose

- Sense and Sensibility
- Emma
- Northanger Abbey
- Mansfield Park et Persuasion de Jane Austen
- Jane Eyre de Charlotte Brontë 

J'y mets aussi les Georgette Heyer, auteure à mi-chemin entre nos classiques et les romances plus récentes. 

- Silverster
- Venetia 



Qu'est-ce qu'une fausse romance? Tout simplement un roman où l'histoire d'amour n'est pas l'élément central ou qui ne respecte pas le happy end de rigueur. Que ce soit des romans du XIX ou du XXe siècle, ils ont de faux airs de romance et de vrais airs d'histoires d'amour.

- North and South d'Elizabeth Gaskell
- Precious Bane (Sarn) de Mary Webb
- Un crocodile sur un banc de sable d'Elizabeth Peters
- Le mouron Rouge de la Baronne Orzcy
- La Petite Fadette de George Sand
- Daddy Long-Legs de Jean Webster
- The Time traveler's wife d'Audrey Niffenegger 
- Le château de Hurle de Diana Wynne Jones
- PS: I love you de Cecelia Ahern


Quelles se passent à l'époque Régence anglaise, au moyen-âge, chez les Highlanders perdus dans les brumes écossaises ou bien encore chez les Egyptiens, elles ont toutes le point commun de ne pas se passer ici et maintenant. Le choix est vaste et je pourrai mettre plein de sous-catégorie mais vous êtes grands et grandes, faites le tri! (il en manque plein je sais, promis je vais compléter!)

Série des Bridgerton de Julia Quinn
- The Duke and I (Daphne et Simon, tome 1)
Série des Happy Ever After d'Eloisa James
- A Kiss at Midnight 
- When Beauty tamed the beast
Les Wallflower de Lisa Kleypas
Les Gamblers de Lisa Kleypas
- Dreaming of you
Les Hathaway de Lisa Kleypas
Les Bedwyn de Mary Balogh
Ravished d'Amanda Quick
La série Secret history of the Pink carnation
La Série Maiden Lane d'Elizabeth Hoyt
La série des Trois Princes d'Elizabeth Hoyt
Lord of Scoundrel de Loretta Chase


Le pendant de la romance historique c'est bien sûre la contemporaine! (La liste est très courte mais je n'en ai pas encore lu, et oui j'avance aussi à petits pas!)

- Ain't she sweet de Suzanne Elizabeth Philips
- La fortune des Sullivan de Nora Roberts
- All I Ever wanted (L'amour et tout ce qui va avec) de Kristan Higgins
- Bet Me de Jennifer Crusie
- Pour un tweet avec toi de Teresa Medeiros
- La série des Chicago Stars de Suzanne Elizabeth Philips

oui je sais j'aurais pu trouver mieux mais essayez
de chercher une image sur le thème sans faire fuir tout le monde...
La Paranormal Romance, c'est un genre un peu parallèle à la SF et à la Fantasy. Bien qu'ayant des caractéristiques communes, cela n'en reste pas moins de la romance avant tout (couple, amour, happy end pour les retardataires). En paranormal Romance les auteurs s'en donne à coeur joie: vampires, loups-garous, fantômes, guerriers antiques etc etc, tout est bon pour nous faire frissonner!

- La série des Dark Hunter de Sherrilyn Kenyon
Fantasy Lover (Grace et Julian, tome 1)
- La série des Highlanders de Karen Marie Moning
- Soulless de Gail Carriger (fausse romance paranormale mais bon...)
- Série Magie Irlandaise de Nora Roberts
- Son of the Morning de Linda Howard (Time travel)

On me souffle dans l'oreillette la série de La confrérie de la dague noire de J.R. Ward (je la rajoute bien pour te faire plaisir Karen!)

et pour plus d'idées je vous renvoie vers le chapitre Time Travel de mon article sur la SF et sur l'article Romantic Fantasy dans celui sur la Fantasy!

Persie: et les old school c'est quoi?

On appelle Old School les vieilles romances des années 60-70 qui sont dans leur ensemble TRES différentes de ce que je vous propose là. Beaucoup moins d'héroïnes indépendantes, des clichés à faire se dresser les cheveux de toute féministe qui se respecte...bref, pas trop mon délire ni celui de mes amies. Chi-Chi et Tam-Tam conseillent d'être de très bonnes expertes en romance avant de se lancer dans le Old School. Mon conseil? Commencez par The Duke and I: witty, cute il vous fera basculer du côté paillette de la force tout en douceur!

J'espère que vous avez tenu le choc, que les différents liens vous donneront envie de découvrir la romance. N'hésitez pas à vous promener sur différents sites pour trouver des titres, surtout sur les articles de Chi-Chi et Tam-Tam qui proposent une bonne liste de romances "pour démarrer". Quant à moi je vous laisse, j'ai une romance sur le feu! 

vendredi 26 avril 2013

Le meurtre de l'horloge (the body at the tower) - The Agency #2 - Y.S. Lee


Présentation de l'éditeur: ÉTÉ 1859. Un cadavre a été découvert au pied de la tour de Big Ben. Accident, suicide ou meurtre ? L'enquête de Scotland Yard piétine. Pour connaître la sinistre vérité, Mary Quinn, espionne au service de sa Majesté, se déguise en apprenti et s'infiltre sur le chantier de la tour en pleine construction. Mais un ingénieur fraîchement recruté risque de la reconnaître : nul autre que le séduisant James...

Il y a quelques mois je vous parlais du premier tome de la série d'Y.S. Lee, The Agency, A Spy in the house, mettant en scène l'espionne Mary Quinn que l'on m'avait gentiment offert à Noël (le livre hein pas Mary Quinn...). Je reviens à présent vous parler du second tome de la série, Le meurtre de l'horloge. 

L'Horloge en question est Big Ben, où plus exactement sa reconstruction puisque cette dernière s'est effondrée et doit maintenant être reconstruite. Si le premier tome se passait lors de la grande puanteur londonienne, celui-ci choisi un autre évènement marquant du milieu du XIXe siècle. Le cadre est toujours le même que dans le premier tome, on retrouve l'ambiance londonienne que j'avais aimé, la description des différents modes de vie et l'incorporation des différents éléments historiques à l'histoire. On sent toujours que l'auteur maîtrise son sujet et sa période et c'est assez agréable de ne pas hurler toutes les quatre secondes. Y.S. Lee est bien consciente qu'elle doit parfois jouer avec son sujet pour que celui-ci colle au plus près mais elle s'en sort très bien. Mary Quinn parvient à garder une part de candeur et de fraîcheur bienvenue tout en étant un agent responsable. Ce second tome nous plonge non pas dans l'arrière-boutique d'une maison cossue mais dans le monde ouvrier avec ses codes et sa hiérarchie. J'ai beaucoup apprécié cette incursion et les idées de Mary sont loin d'être idiotes.  

A côté de d'une intrigue principale bien menée, le lecteur poursuit ses interrogations sur le passé de Mary. Sa rencontre avec d'autres membres de la communauté chinoise laisse entrevoir d'autres intrigues à venir qui sont vraiment intéressantes. Je trouve ça surprenant dans le sens où la communauté chinoise est très peu présente dans des romans sur le XIXe siècle alors même qu'elle est un pilier du commerce de l'époque notamment à cause de l'opium et des fumeries. De même, son héroïne recèle plein de secrets que je suis pressée de découvrir. 

On découvre également un personnage particulièrement intriguant: un journaliste fouineur et diablement incorrect qui semble en savoir beaucoup trop pour être honnête. J'espère que nous le reverrons par la suite parce qu'il a, je suis sûre, beaucoup d'informations à nous révéler. 

Quant à ce cher James...c'est peut-être l'élément qui m'a le plus plu dans ce second tome (oui bon d'accord je l'aimais déjà beaucoup dans le tome 1 mais là ce n'est pas pareil). Nous le retrouvons complètement affaibli par la maladie, de retour d'Inde, en proie a des crises terribles. Il est bien loin l'insouciant jeune homme du tome 1. James est désormais plus mûr, réfléchi et plus homme je dirais. Je trouve l'évolution du personnage particulièrement bien maîtrisée, l'auteure lui donnant à la fois de la profondeur sans noircir le trait. Il est vraiment parfait même lorsqu'il ne se conduit pas du tout en gentleman. Ses retrouvailles avec Mary sont épiques et on sent l'attirance qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, c'est très witty tout ça avec beaucoup de papillons. 
Spoiler:

Pour leur dernière scène ensemble en revanche j'ai eu envie de gifler James! Mais quel goujat! Comment ne peut-il pas faire un effort pour comprendre Mary, pour voir que c'est quelqu'un de bien? Cela promet pour la suite en tout cas.
Pour moi The Agency c'est Anne Perry façon Young Adult. Je ne peux que vous recommander de rencontrer Mary Quinn. Quant à moi je m'en vais de ce pas lire le tome 3! 

mercredi 24 avril 2013

Tamara Drew (2010)


Résumé: Beth Hardiment et son mari Nicholas - le célèbre écrivain - tiennent une maison d'hôtes d'écrivains dans la campagne anglaise. Tout irait pour le mieux si Tamara Drewe à présent journaliste bien établie, ne décidait de rentrer dans sa ville natale après le décès de sa mère. Seulement, Tamara a un nouveau nez. Son nouveau minois va mettre le village en ébullition, à commencer par son amour de jeunesse Andy Cobb.

CASTING

Direction : Stephen Frears
Gemma Aterton .......................... Tamara Drewe
Luke Evans .................................... Andy Cobb
Roger Allam ...................... Nicholas Hardiment
Dominic Cooper .......................... Ben Sergeant
Bill Camp ............................... Glen McCreavy
Tamsin Greig ........................... Beth Hardiment
Jessica Barden ................................. Jody Long
Charlotte Christie ...................................... Casey Shaw
James Naughtie ........................................ Journaliste
John Bett ................................................... Diggory
Josie Taylor ...............................................  Zoe

En juillet 2011 (vous remarquez la précision! Je suis allée vérifier hein, je suis formidable je sais mais pas à ce point) je vous avais parlé de ma lecture de Tamara Drewe le roman graphique de Posy Simmonds dont on me vantait les mérites. La rencontre, sans être désagréable, n'avais pas été extraordinaire et je gardais un souvenir mitigé de Tamara et de son nez refait.

C'était sans compter sur ma Baby Sister Frankie qui, profitant de mon passage dans son antre, a tenu à ce que nous regardions le film. "Tu vas voir c'est drôle, une vraie satyre de l'Angleterre et il y a Gemma Aterton et tu vas voir l'acteur qui fait Andy est crousti-fondant". Pas de doute ma soeur a toujours les mots qu'il faut et ni une ni deux, nous nous sommes installées devant le film.

My baby sister avait une fois de plus raison (la voix de la sagesse cette petite) parce que j'ai passé un excellent moment avec ce film. D'une façon toute personnelle, Tamara Drewe le film corrige tout ce que je n'avais pas aimé dans Tamara Drewe la BD. Stephen Frears a épuré le roman graphique de sa noirceur tout en sachant conserver à la fois le ton et l'humour souvent cynique et acéré. La critique de l'Angleterre campagnarde faussement radieuse (à la Miss Marple) est esquissée avec brio et il relève l'ensemble par plusieurs scènes rigolotes et décalées. Les acteurs sont tous convaincants dans leur rôle qu'ils jouent les pigeons ou les renards!

On retrouve bien ce qui m'avait plu dans le roman à savoir le fait que derrière des dehors charmants, la campagne anglaise reste une jungle. Les habitants du village n'hésitent pas à blâmer Tamara et son nouveau nez pour tout ce qui ne va pas dans leur vie. Beth la rend responsable des infidélités de son mari, celui-ci se dit que la petite Tamara a bien grandi, Andy repense à ce qu'il a laissé filer quant à Jody elle voue une haine implacable à Tamara parce que cette dernière sort avec le dernier chanteur à la mode. Stephen Frears a également lissé le trait, les personnages sont plus en demi-teinte que dans le roman. Si Tamara reste au fond peu sympathique, on sent néanmoins la fragilité de la journaliste. Cela est d'ailleurs particulièrement bien mis en scène avec tous les petits moments qui nous montrent Tamara à l'adolescence lorsqu'elle avait encore son "ancien" nez.


Toujours penser au jardinier
On comprend mieux les relations entre Tamara et Andy que je trouve finalement beaucoup plus touchantes que dans la Bande Dessinée (les scènes dans le garage sont à mourir de rire). Même si Andy est finalement bonne poire, ce contexte là fait mieux passer la pilule que dans la BD où parfois il a l'air à côté de ses pompes. Luke Evans offre à la spectatrice (ou au spectateur, rayez la mention inutile), un Andy tout crousti-fondant et on aurait bien envie de se prendre pour Lady Chatterley...(moi j'dis ça j'dis rien...). Le personnage d'Andy sert également à faire un contraste intéressant avec Bill et Nicholas qui sont chacun dans leur genre deux mecs peu ragoûtants. Nicholas est vraiment le personnage le plus rebutant parce qu'au fond si Tamara n'est pas une oie blanche, ce n'est pas une mauvaise fille, elle ne veut faire du mal à personne et éprouve beaucoup de remords de s'être mal conduite, ce qui n'est pas le cas de Nicholas (Frankie dear...ceci est un signe du destin!)

J'ai apprécié que le personnage que Jody soit allégé. On comprend ce qui la guide, les problèmes de l'adolescence et qu'à chaque fois tout peut basculer mais que cela finisse finalement dans les rires plutôt que dans les larmes. Dominic Cooper est excentrique au possible mais il est drôle, le cliché de la rock-star dans toute sa splendeur!

Au final beaucoup d'éclats de rire, de l'humour bien grinçant à l'anglaise et un Luke Evans tout fondant! Que demandez de plus?


Câlin? 

lundi 22 avril 2013

Les Liens du sang - Mercy Thompson 2 - Patricia Briggs


Présentation de l'éditeur: "Grâce à la science, les bûchers de sorcières, ordalies et autres lynchages publics appartiennent au passé. En contrepartie, le citoyen modèle, rationnel et respectueux de la loi, n'a pas à s'inquiéter des créatures qui errent dans la nuit. Je voudrais parfois être l'un de ces citoyens modèles..." La mécanicienne auto Mercedes Thompson a des amis un peu partout... y compris dans des tombeaux. Et elle doit une faveur à l'un d'entre eux. Pouvant changer de forme à volonté, elle accepte de prêter main-forte à son ami vampire Stefan pour remettre un message à un autre mort-vivant. Mais ce vampire inconnu est loin d'être ordinaire... tout comme le démon qui le possède.

Après une introduction à l'univers de Mercy Thompson dans le premier tome, nous retrouvons notre héroïne dont la vie se complique passablement. Le très Alpha Samuel - Loup-garou de son état et ancien amour de Mercy - a décidé de rester chez la coyote et devient donc un colocataire pour le moins encombrant surtout lorsqu'il s'interpose entre Mercy et le non moins Alpha Adam, chef de la meute de loups voisine. Pour couronner le tout, le vampire Stefan, ami de la jeune femme, lui demande de l'aider à mettre la main sur un vampire fou. 

Ce second tome est aussi appréciable que le premier. Après l'introduction du monde des lycanthropes, Mercy nous emmène chez les vampires. Le contraste entre le fonctionnement d'une meute et d'une ruche est toujours passionnant, presque sociologique dans la façon d'être décrit par Patricia Briggs. Ici, point de vampires boule à facette ou de végétarien. Même le "gentil" Stefan cache un être beaucoup plus obscur qu'il n'y parait. 

Le personnage de Stefan fait tout l'intérêt de ce roman dans lequel on apprend à découvrir une autre facette de sa personnalité. Il n'est pas seulement le vampire cool au mini-van peint avec un dessin de Scooby-Doo, c'est aussi un être extrêmement vieux, un proche de la reine des vampires et un être extrêmement complexe notamment dans sa relation à Mercy. L'intrigue est toujours passionnante, ça se lit comme un roman policier mais je ne dis rien pour ne pas spoiler.

Je suis toujours aussi fan de Mercy. C'est une héroïne extrêmement touchante. Je discutais avec mon amie Cathy qui (par ma faute je l'admets) est tombée dans la série Kate Daniels. Elle préfère Kate Daniels parce qu'elle est "plus badass et qu'elle kicks more asses" alors que Mercy est plus trouillarde. Je donne raison pour le dernier point, Mercy n'est pas une casse-cou, elle n'essaye pas de sauver le monde, seulement les gens qu'elle aime. Elle n'est pas super forte, super canon, super tout. C'est ce qui me plait! Mercy est une nana plutôt normale si on met de côté le coyote-stuff et les pouvoirs qui vont avec. Elle n'est pas particulièrement belle ni démesurément intelligente (elle est intelligente quand même hein) et j'aime les relations qu'elle entretient avec Samuel et Adam, très adulte et responsable. Dans un genre (l'urban fantasy) où les héroïnes ont tendance à être parfaite, Mercy est une héroïne reposante! De plus, j'apprécie toujours autant la suivre parce qu'elle n'a jamais de réflexions idiotes en face d'Adam et de Samuel, elle tient parfaitement sa place et même si on se doute de ce qu'elle ressent, ça n'est jamais mièvre ou amouraché.

Adam est toujours aussi graouuuu et je l'apprécie de plus en plus. Quant à Samuel...je réserve mon jugement pour le moment. Jesse est super cool également, c'est une ado bien dans ses pompes et ça fait plaisir à voir.

Je suis TRES curieuse d'en savoir plus sur Stefan (absent du tome 3, autant être prévenu).
Bref, une série à lire absolument!
Rendez-vous bientôt pour le tome 3!

dimanche 21 avril 2013

Les littératures de l'imaginaire: et si on mettait les choses à plat? 4/4

Voici notre 4ème et dernier épisode sur les littératures de l'imaginaire. Après l'Horreur, la Science-fiction et le fantastique, il est temps pour nous de nous pencher sur la Fantasy!

Mais avant, petit rappel:

Je ne suis pas une spécialiste simplement j'aime la littérature de l'imaginaire. Ce que je propose n'est bien sûr pas exhaustif et il est possible que vous ne soyez pas d'accord avec mes classements (un livre peut être souvent mis dans différentes catégories). Je vous invite donc à participer au débat afin que cet article soit le plus complet possible et que cela donne envie de découvrir cette littérature au plus grand nombre. N'hésitez pas d'ailleurs à proposer des livres, plus il y a de fous plus on rit et échanger des points de vue est toujours plus enrichissant.


Si la science-fiction s'appuie sur des principes scientifiques, la Fantasy est quant à elle un genre dérivé du merveilleux où la magie et les animaux imaginaires tiennent une très grande place. Les éléments magiques ou irréels sont installés dans un monde cohérent avec lui même qui s'inspire de la mythologie, du folklore ou des contes de fées. Avec une telle trame, tout est possible: que le monde magique soit mélangé au nôtre ou bien situé dans un monde complètement différent, que les héros fassent déjà partis d'un monde magique ou bien qu'ils y soient emmenés par l'intrigue. Malgré tout, et même si les genres de la fantasy sont peut-être par nature moins diversifiés ou étendus que ceux de la science-fiction, ils n'en sont pas moins de 9 au compteur! On retrouve donc l'Heroic-fantasy, la High Fantasy, la Low fantasy, la Dark Fantasy, la Romantic-Fantasy, la Light Fantasy, la science-fantasy, l'Urban Fantasy et enfin l'Animal Fantasy. La séparation entre ses différents genres est souvent ténues et peut dépendre de votre vision de la chose! Je vous le dis dès à présent parce qu'après avoir "bossé" dessus pour écrire cet article, je me rends compte à quel point la fantasy plus encore que la SF est un univers étroitement serré dans lequel les différences de genres sont très très dures à établir. 

J'exclue volontairement de ce classement tout ce qui se rapporte aux légendes arthuriennes. Bien que souvent réutilisées, réécrites, elles n'en restent pas moins des légendes de notre histoire et sont donc bien à part!




Comme l'anticipation définissait au départ la science-fiction dans sa globalité, l'Heroic Fantasy est à l'origine le terme générique pour décrire la fantasy dans son ensemble puisque les oeuvres étaient centrées sur des aventures héroïques dans des mondes imaginaires au contexte antique ou médiéval. Il faut attendre l'entre deux-guerres pour que d'autres termes apparaissent et que le terme Heroic Fantasy devienne le nom donné à un sous-genre de la fantasy. Si les histoires d'Heroic fantasy se déroulent toujours dans un monde complètement différent du nôtre, l'élément central reste cependant le personnage principal autour duquel se concentre toute l'action. Il est généralement solitaire et évolue dans des royaumes en conflit où l'action est primordiale. L'archétype du héros d'Heroic fantasy est Conan le Cimmérien (connu sous le nom de Conan le Barbare) de Robert E. Howard. L'imaginaire de l'Heroic fantasy s'accompagne souvent de cette image de héros bodybuildé, massif et un peu sauvage. Les spécialistes déterminent une différence (bien que pas toujours évidente) entre l'heroic fantasy et la sword and sorcery. La sword and sorcery serait plus brutale et la magie toujours maléfique, ce qui fait que cette catégorie se recoupe avec la Dark Fantasy et la Science Fantasy (mais pas de panique, on y reviendra). 
Le héros étant la caractéristique principale du genre, il convient de le définir: il voyage très souvent seul lors de ses aventures ou accompagnés par 1 ou 2 amis avec qui il entretien d'étroit lien d'amitié et de fraternité. Il s'agit souvent de guerrier, moins de guerrière (mais cela existe), sa moralité n'est pas toujours exemplaire mais il n'est pas rare qu'ils soient plus profonds qu'ils ne le laissent paraître. Il n'est pas rare que le héros (et quasiment toujours l'héroïne) d'Heroic fantasy reste célibataire, voyageant beaucoup. Le monde dans lequel évolue le héros est emprunt de magie - il n'est pas rare de croiser des elfes, nains et autres personnages magiques - et à beaucoup de point commun avec notre monde médiéval. L'enjeux n'est jamais de sauver le monde, les buts des missions étant beaucoup plus humaines.
Si le terme Heroic Fantasy a beaucoup souffert de l'image des années 80 avec notamment Conan le Barbare (à tort d'ailleurs, je vous renvoie à la chronique du Fossoyeur de film, passionnante, sur le sujet), le genre est plus large qu'on ne pourrait le croire. Même si les spécialistes disent qu'il est impossible de confondre High Fantasy et Heroic Fantasy, les deux genres possèdent néanmoins des caractéristiques communes qui font que souvent ils se retrouvent confondus.

Des idées de lecture?

- Cycle de l'Assassin Royal de Robin Hobb
- Cycle de Conan de Robert E. Howard
Cycle de Kull de Robert E. Howard
- Cycle des épées de Fritz Leiber
- Cycle Drenaï de David Gemmell
- Cycle de Thongor de Lin Carter
- La Trilogie d'Axis de Sara Douglass
- Amos Daragon de Bryan Perro
- Chronique du tueur de roi de Patrick Rothfuss
- Cycle L'agent des ombres de Michel Robert
- Cavaliers des Lumières de Brigitte Aubert et Gisèle Cavali
- Cycle de Ji de Pierre Grimbert
- La Quête d'Ewilan, les mondes d'Ewilan, Le Pacte des Marchombre de Pierre Bottero
- Les Chroniques des Crépusculaires de Mathieu Gaborit
- Le Livre des étoiles d'Erik L'Homme
- Tara Duncan de Sophie audouin-Mamikonian
- L'enchanteur de René Barjavel
- Les chevaliers d'Emeraude d'Anne Robillard
- L'épée de vérité de Terry Goodkind
- La Trilogie du Dernier Souffle de Fiona McIntosh

Et sur petits et grands écrans?

- Dark Crystal (1982)
- La série Conan
- Legend (1985)
- Willow (1988)
- Coeur de dragon (1996)
- Kull le conquérant (1998)
- Beowulf (1999)
- Le 13ème guerrier (1999)
- Donjons & Dragons (2000)
- Le roi scorpion (2002)
- Beowulf (2005)
- Eragon (2006)
- King rising: au nom du roi (2006)
- La Légende de Beowulf (2007)
- Le secret de Terabithia (2007)
- Solomon Kane (2009)
- Conan le barbare (2011)
- Xena la guerrière (série TV)
- L'épée de vérité (Série TV)



Se situant souvent dans le même genre de mondes que ceux de l'heroic fantasy, c'est-à-dire un monde différent du notre avec sa géographie et son histoire propre, la High Fantasy peut aisément se confondre avec l'heroic fantasy (les spécialistes ne sont pas tout à fait d'accord d'ailleurs). Elle possède néanmoins des caractéristiques propres: le monde dans lequel se déroule l'action est différent du nôtre, souvent très bien décrit avec une organisation sociale et politique maîtrisée, ainsi qu'une géographie et histoire complète. Le héros, lorsqu'il y en a un, voyage toujours accompagné d'un groupe de personnage. La magie est très présente et le héros ne se bat pas pour des intérêts personnels mais en général pour sauver le monde d'une menace imminente. La présence d'un combat manichéen du bien contre le mal est aussi l'une des caractéristiques principales de ces univers. 
Le Héros en High Fantasy est souvent un jeune garçon ou un jeune homme, un peu original ou la marge projeté dans une histoire dont il ne comprend pas tous les tenants et aboutissants. La quête et la présence de personnages secondaires très forts sont aussi des caractéristiques importantes. Il arrive que le groupe de voyageurs soit lui-même le héros au détriment d'un seul individu. Le héros ou le groupe lutte toujours contre le mal qui menace le monde dans son ensemble que ce soit par la guerre, la destruction etc. L'importance des peuples autres qu'humains (elfes, dragons, nains, orcs, géants etc) est aussi une caractéristique centrale de la High Fantasy.
Il arrive très souvent qu'à la différence de l'Heroic Fantasy où l'on suit l'histoire du point de vue du héros, le récit dans la High Fantasy soit multiple, l'action, divisée en plusieurs groupes d'individus, déplace le lecteur dans différente partie du monde imaginaire. 

Depuis quelques années, une variante apparait au sein de la High Fantasy, il s'agit de la hard fantasy ou de la real fantasy dans laquelle la magie est un aspect secondaire, l'élément dominant étant l'organisation du monde qui entoure les héros (Game of Thrones).

Et si je veux en lire?

- Le Seigneur des Anneaux de Tolkien
- The Hobbit de Tolkien
- Narnia de C.S. Lewis
- L'histoire sans fin de Michael Ende
- La Belgariade et La Mallorée de David et Leigh Eddings
- Le Cycle de Terremer d'Ursule K. Le Guin
- La roue du Temps de Robert Jordan
- La Tapisseraie de Fionava de Guy Kay
- Le secret de Ji de Pierre Grimbert
- A song of Ice and Fire de George R.R. Martin
- Cavalier Vert de Kristen Britain (suggestion de Silvermirror, merci) 

Et si je veux en voir?

- Le Seigneur des anneaux et le Hobbit de Peter Jackson
- L'Histoire sans Fin (I, II, III)
- Le lion la sorcière et l'armoire magique (Narnia 1)
- Le Prince Caspian (Narnia 2)
- L'Odyssée du Passeur d'Aurore (Narnia 3)
- Les contes de Terremer de Miyazaki 



La Low Fantasy est sans aucun doute le genre le plus difficile à définir puisqu'il s'agit en fait d'une catégorie qui regroupe en son sein d'autres sous-genre et que les spécialistes ont du mal à définir quels livres en font parti (oui je sais ça à l'air costaud comme ça mais on va s'en sortir. Take a deep breath!). Il ne s'agit pas d'un terme péjoratif ou d'une quelconque valeur entre la High et la Low fantasy, cela indique simplement que la Low Fantasy se situe à l'opposé de la High Fantasy. La caractéristique principale de la Low Fantasy est que l'élément magique, merveilleux ou qui sort de l'univers rationnel, se mélange avec notre propre monde. Là ou la High Fantasy place son action dans des mondes imaginaires très différent du notre, la Low Fantasy utilise notre propre environnement. De ce fait, on peut classer à l'intérieur de la Low Fantasy des genres comme la science fantasy et surtout l'urban fantasy. De façon simplifié, toute magie, créatures non-humaines (fées, loups-garous, vampires, nains, sorciers, fantômes etc) ou interruption du rationnel que l'on puisse trouver dans notre propre monde est de la Low Fantasy.
Comme je le disais, les spécialistes ne sont pas tous d'accord. Ainsi, les romans qui semblent correspondre le plus à la description que je viens de faire seraient sans aucun doute Harry Potter. Sauf que...oui il y a un sauf que...certains considèrent qu'il s'agit d'un monde dans un monde et que donc Harry Potter est de la High Fantasy. Bon, c'est là où je fais mon interprétation personnelle et je vous dis, pour moi Harry Potter c'est de la Low Fantasy à partir du moment où les sorciers en question considèrent, prennent en compte et gèrent le monde des moldus, qu'ils ont des interactions avec (on rappelle les mariages mixtes et la question du sang au passage) et que Harry est élevé chez des non-sorciers et y retourne à toutes les vacances. Vous voyez un peu le dilemme?
De ce fait la Low Fantasy simple (qui n'est ni de la science fantasy, ni de l'urban fantasy ni quoique ce soit d'autre) est une littérature plutôt jeunesse.

Des idées de lecture Persie?
Je n'en ai pas beaucoup à vous donner et pour cause. Comme nous venons de le voir, la Low Fantasy est plutôt un genre qui en englobe d'autres. Je vous donne néanmoins des idées de lecture de Low Fantasy la plupart Jeunesse que je n'arrive pas à caser ailleurs!

- Harry Potter (7 tomes) de J.K Rowling
Les Borrowers de Mary Norton
Les mondes de Chrestomanci de Diana Wynne Jones (à cheval sur la SF, uchronie/mondes parallèles)
- La série Bartiméus de Jonathan Stroud
- Stardust de Neil Gaiman
- L'atlas d'émeraude de John Stephens
- Le fantôme et Mrs Muir de R.A. Dick
- L'étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman
- La série Artémis Fowl d'Eoin Colfer
- A great and terrible beauty de Libba Bay
- Jonathan Strange and Mister Norrell de Suzanna Clarke (mélangé à de l'uchronie SF)
- Les Lames du Cardinal de Pierre Pevel (mélangé à de l'uchronie SF)

Et sinon tous les romans de Science-Fantasy et d'Urban Fantasy! 


La Dark Fantasy (ou fantaisie noire) est comme son nom l'indique un type de fantasy ou l'ambiance est particulièrement sombre, proche de l'apocalypse. Là où la High Fantasy et souvent la Low Fantasy font la part belle au bien contre le mal, la Dark Fantasy met elle en avant le côté obscur de la force. Les histoires sont souvent pessimistes, les héros des gens fatigués et la magie noire est particulièrement présente. La frontière avec l'horreur peut-être fine car la violence est plus présente que dans la High Fantasy classique. Les récits sont souvent moins manichéens que dans la High Fantasy et tendent à plus de réalisme avec une présence plus importante de la politique et des intrigues. 

Des idées des lectures? 

- Mythe de Cthulhu de H.P Lovecraft
- L'univers de Zothique de Clark Asthon Smith
- Le Cycle d'Elric de Michael Moorcock
- Cycle de la compagnie noire de Glen Cook
- La Tour sombre de Stephen King
- Coraline de Neil Gaiman (en jeunesse)
- The Great and Secret Show de Clive Barker
- Arachnae, Cytheriaede Charlotte Bousquet
- Bankgreen de Thierry Di Rollo
- Vampire's Chronicles d'Anne Rice (aussi classé en horreur)
- A song of ice and Fire de George R.R. Martin (il s'agit de High Fantasy mais par sa noirceur et l'importance du politique à Westeros, on peut aussi le voir en Dark Fantasy)

Et à voir? 

- The Crow
- Le labyrinthe de Pan
- Game of Thrones (série)


Je vous le disais, la Fantasy est plus difficile à définir que la Science-Fiction (le côté rationnel sûrement). La Romantic Fantasy est également un sous-genre de la fantasy un peu fourre tout où l'on a tendance à y mettre tout et rien du tout. 
A la base, la Romantic Fantasy définie surtout une littérature proche de l'Heroic Fantasy et de la High Fantasy, ayant pour personnage principal une femme. Souvent écrite par des femmes à une époque où les hommes prévalaient dans ce domaine, elles ont joué un rôle majeur dans l'épanouissement du féminisme et de la présence féminine en littérature. Le terme Romantic vient quant à lui du fait que ces romans contiennent en règle générale une histoire d'amour où la passion et les sentiments tiennent une grande place dans l'intrigue. Du coup c'est un peu fourre-tout puisque ces romans peuvent être mis en High ou Heroic Fantasy voir en Urban Fantasy. 

Des idées de lectures?

- Cycle de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley (à cheval avec de la SF)
- Cycle d'Avalon de Marion Zimmer Bradley (oui c'est de la légende arthurienne mais pas que)
- Romans de Mercedes Lackey
- Lost continent series de Catherine Asaro
- The Immortals quartet de Tamora 
- Tinker series de Wen Spencer

Mais attend une minute Persie...
Oui parce que si vous avez bien suivi, vous avez lu "à la base"... oui parce que la Romantic Fantasy au sens strict a un peu évolué et je pense qu'on peut parler un peu de la Paranormal Romance. Pour être clair la Paranormal romance, que l'on confond beaucoup trop souvent avec l'urban fantasy, est avant tout de la ROMANCE c'est à dire: une intrigue centrée sur l'histoire d'amour entre les protagonistes et un happy end obligatoire. En plus des principes de base de la romance, la Paranormal Romance rajoute tout un tas d'éléments surnaturels, la plupart du temps des créatures tels que les vampires, loups-garous ou autre fantômes. 

Et si je veux couiner glousser  lire de la Paranormal Romance?
Grâce aux Princesses j'ai quelques trucs à malice dans ma besace.

- Les Dark Hunters (série) de Sherrilyn Kenyon (un incontournable)
- Arcane Society de Jayne Ann Krentz (alias Amanda Quick)
- Séries des Vampires de Michèle Bardsley 
- Les immortels de la nuit de Kresley Cole
- Les Highlanders de Karen Marie Moning (gniiii)
- Magie Irlandaise (série) de Nora Roberts (gniiii bis)

Et comme ces séries ont pas mal de tomes chacune, je vous laisse en (très) galante compagnie. 



L'Urban Fantasy est le genre dont on parle le plus en ce moment même si on en parle mal. Si si croyez-moi! C'est le genre le plus à la mode ces dernières années, popularisé par un retour en force des vampires avec la vague Twilight (même si ça me fait mal de l'écrire) puis des loups-garous. On a tendance à tout y mettre dans cette catégorie, il serait temps de faire le tri. 
Alors l'Urban Fantasy comme son nom l'indique, marque en fait l'incorporation de la magie quelle qu'elle soit dans notre monde contemporain et dans un milieu urbain. La coexistence des humains et des êtres paranormaux est à la base de l'Urban Fantasy: ce qui veut dire qu'il n'y a pas que des vampires! Magiciens, loups-garous, fantômes, faes et tout autre élément surnaturel entre dans cette catégorie. Même si la Paranormal Romance est très proche dans la construction de l'Urban Fantasy, l'Urban Fantasy aborde des thèmes différents des romances avec une lutte contre le mal par exemple ou un but qui va au-delà de l'histoire d'amour des protagonistes. Il n'est pas rare de trouver des héroïnes en personnage principaux ainsi que des récits à la première personne. L'Urban Fantasy est très répandue dans la littérature young adult, les versions adultes ayant tendance à se retrouver à cheval sur la paranormal romance. C'est un genre assez récent et surtout investi par les femmes qui s'épanouie souvent en série. 

Mais Persie....et la Bit-lit c'est quoi?
Bonne question (si jamais tu t'es posé(e) la question ami lecteur si tu es encore là). Alors la Bit-Lit est un sous-genre de l'urban fantasy. C'est un terme français (cocorico!) inventé par la maison d'édition Bragelonne et Milady. La Bit-lit, de l'anglais bite mordre marque par définition la littérature qui concerne les races à crocs (je suis sûre qu'il y a des jeux de mots à faire mais je ne les trouve pas là...) donc Twilight et autres histoires de vampires et de loups-garous. C'est un sous-genre qui n'existe pas vraiment en anglais qui se confond souvent à tord avec le reste de l'urban fantasy. Je ne l'emploi pas sur le blog parce que parfois différencier Bit-lit et urban fantasy n'a pas vraiment de sens. En gros, prenez les vampires et loups-garous dans un univers contemporain et urbain et vous avez de la Bit-lit, le reste étant de l'Urban Fantasy. 

La Bit-Lit et par extension l'urban fantasy ont très mauvaise presse en raison des coups médiatiques récents (je sais que certains ne lisent que ça, mais beaucoup associent l'Urban à Twilight et ça reste un sujet épineux quoiqu'on en dise). Oui certains romans, certaines séries ne sont pas bonnes et ne font que surfer sur la vague. Cependant, l'urban fantasy est un vrai genre de la fantasy qui mérite qu'on aille au delà du cliché vampire. Savoir différencier Paranormal Romance et Urban Fantasy est déjà une bonne chose en soit, ça évitera de comparer deux romans qui ne se comparent pas et ça permet aussi de savoir ce qu'on aime. L'Urban Fantasy est en réalité un genre extrêmement vaste avec d'excellents romans à l'intérieur. Alors par pitié ne vous arrêtez pas sur les clichés et OSEZ lire de l'Urban Fantasy.

Bon tu es bien gentille mais en fait, il y a quoi comme romans?

- Rivers of London (série) de Ben Aaronovitch
- Kate Daniels (série) d'Ilona Andrews
- Women of the Otherworld et Darkest Power (séries) de Kelly Armstrong
- Vampire Huntress (série) et Crimson Moon de L.A. Banks
- Golden, Platinium et The Bailey (série) de Jennifer Lynn Barnes
- Modern Faerie Tales (série) de Holly Black
- Midnight Never Come et In Ashes lie de Marie Brennan 
- The Demon's Lexicon (série) de Sarah Rees Brennan
- Mercy Thompson (série) de Patrici Briggs (gniiiiiiiii )
- World and Void (série) de Terry Brooks
- War for the oaks d'Emma Bull
- Dresden Files de Jim Butcher (à lire!)
- Weather Warden (série) de Rachel Caine
- Night Watch de Sergei Lukyanenko
- Cassandra Palmer (série) de Karen Chance
- The Heir trilogy de Cinda Williams Chima
- Mortal Instruments (série) de Cassandra Clare
- Marked (série) de S.J. Day
- Dark Days (série) de Jocelynn Drake
- The Vampire Files (série) de P.N. Elrod
- Night Huntress de Jeaniene Frost
- Neverwhere de Neil Gaiman
- Charlie Madigan (série) de Kelly Gay
- Evernight (série) de Claudia Gray
- Nightside (série) de Simon R. Green
- Anita Blake (série) de Laurell K. Hamilton
- Merry Gentry (série) de Laurell K. Hamilton
- The Southern Vampire Mysteries (série) de Charlaine Harris
- The Hollows (série) de Kim Harrison
- Dark Guardian (série) Rachel Hawthorne
- The Iron Druid Chronicles (série) de Kevin Hearne
- Madeline Black (série) de Christina Henry
- Amanda Feral (série) de Mark Henry 
- The Enchantment Emporium de Tanya Huff
- Alex Verus (serie) de Benedict Jacka
- Need (série) de Carrie Jones
Charley Davidson (série) de Darynda Jones (gniiiiiii)
- Fallen (série) de Lauren Kate
- Nocturne city/Iron Codex de Caitlin Kittredge
- Newford de Charles de Lint
- Wicked Lovely (série) de Melissa Marr
- October Daye (serie) de Seanan McGuire
- The Georgina Kincaid de Richelle Mead
Fever (série) de Karen Marie Moning
- La Société des S de Susan Hubbard
- Le Livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness
- Twilight de Stephanie Meyer
- Beautiful Creatures de Kami Garcia et Margaret Stohl

Je n'ai pas mis les romans de Jackson Pearce parce qu'ils sont classés dans les contes de fées et je n'ai pas mis non plus ceux de Rick Riordan puisqu'il s'agit de mythologie. Il y a sûrement plein d'autres excellents romans, n'hésitez surtout pas à les promouvoir ici, chez le dentiste, dans la rue, sous la douche, où vous voulez! 


La Light Fantasy (qui peut appartenir à la High ou la Low fantasy, au choix....vous suivez toujours?) est de la fantasy légère à tendance humoristique. Il s'agit surtout de mettre en avant des thèmes/protagonistes/récits décalés et drôles qui parodient souvent les récits plus sérieux de High Fantasy. Qu'il s'agisse de pastiches ou de romans décalés, le but est toujours d'amuser. C'est le contrepoint parfais de la Dark Fantasy. Les héros sont souvent à l'opposé des guerriers de la High Fantasy, un peu trouillards ou chétifs, le genre manie (normalement) avec brio les clichés de la fantasy. 

Et si je veux rire Persie?

- Les Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett
- La série Thursday Next de Jasper Fforde (à cheval sur l'uchronie)(gniiiiii)
- Les Livres magiques de Xanth de Piers Anthony
- Princess Bride de William Goldman (il faut le lire!)
- A vos souhaits de Fabrice Colin
- Quand les Dieux Buvaient de Catherine Dufour
- Les Donjons de Naheulbeuk (gniiiii)
- Les Pastiches des romans connus de Fantasy ex: Bingo le post-it

Et si je veux en voir?

- Les Monty Python
- Shrek
- Princess Bride (le film!)


La Science Fantasy est un genre contesté parce qu'il s'agit d'un croisement entre la Science-Fiction et la Fantasy, le terme étant utilisé en oxymore (par opposition du rationnel et de l'irrationnel). D'une façon générale on retrouve de très longs cycles d'histoires qui finissent par croiser SF et Fantasy. La caractéristique majeur de la science-fantasy si on veut vraiment établir une catégorie claire (oui j'essaye figurez-vous) ce serait en disant que la magie présent dans la Science Fantasy s'explique toujours par une cause rationnelle: les pouvoirs psy des personnages sont dus à des mutations génétiques etc.  

Persie, je veux lire de la Science-Fantasy!

- Les éveilleurs (série) de Pauline Alphen
- Le Cycle de Tiamat de Joan D. Vinge
- Le Cycle de Pern d'Ann McAffrey 
- La Terre Mourante de Jack Vance
- Les Aventuriers de la planète géante de Jack Vance
- Le Cycle de Gandahar de Jean-Pierre Andrevon
- Cycle de Majipoor de Robert Silverberg
- Cycle de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley
- Le Cycle de Ller de Delia Marshall Turner
- Le Livre du second soleil de Teur de Gene Wolfe
- Le chant de la Terre de Michael Coney
- Le cycle des seuils de Stephen R. Donaldson
- Le cycle de Skaith de Leigh Brackett
- Les aventures de Northwest Smith de Catherine Lucille Moore


L'Animal Fantasy désigne les romans dans lesquels la majorité des personnages sont des animaux anthropomorphisés. Il ne faut pas confondre cependant: les cas d'hybrides (comme les centaures) et les métamorphoses ponctuelles ou habituelles, volontaires ou involontaires (type Loups-garous, coyotes etc) qui ne sont pas des caractéristiques de l'Animal Fantasy. L'Animal Fantasy est souvent présente dans la littérature jeunesse et plus rarement avec la littérature pour adulte qui utilise beaucoup plus les hybrides ou métamorphoses. 

Et si je veux en lire?

- Alice in Wonderland de Lewis Carroll (et oui mon Cheshire vient de là!)
- Le conte de Pierre Lapin de Beatrix Potter
- Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf
- Le vent dans les saules de Kenneth Grahame
- Old Mother Winter West de Thornton Burgess
- La Fameuse invasion de la Silice par les ours de Dino Buzzati
- La série des Berenstain Bears de Stan et Jan Berenstain
- Fantastique Maître Renard de Roald Dahl
- Madame Brisby et le secret de NIMH de Robert C. O'Brien
- Babe de Dick King-Smith
-  La Légende du noble chat Fouette-queue de Tad Williams
- Rougemuraille de Brian Jacques
- De Cape et de crocs de Ayroles et Masbou (gniiiiii)

Persie et si je veux voir des animaux qui causent?

- Le roman de Renard
- Robin des bois (Disney)
- Brisby et le Secret de NIMH
- Pompoko
- Babe
- La légende de Despereaux 
- Les garennes de Watership down (merci Mondes merveilleux)

Voila nous sommes arrivés au bout de notre séquence sur les Littératures de l'imaginaire. J'espère que cela vous a plu (que vous n'êtes pas morts d'inanition en plein milieu de la lecture), que ça vous a donné envie de lire et que vous n'hésiterez pas à participer à cette discussion! Merci d'avoir lu jusque là! 

Quant à moi je vous donne rendez-vous pour le cinquième et dernier volet de notre série: Au secours Persie je ne sais pas ce que je lis!