lundi 10 novembre 2014

Lili Goth et la souris fantôme - Lili Goth #1 - Chris Riddell


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE: CHRIS RIDDELL CE GENIE

Résumé: Lili Goth vit dans le manoir des Frissons frissonnants, une vaste demeure pleine de portes secrètes et de couloirs obscurs. Elle vit seule avec son père Lord Goth, homme absent et inconsolable depuis la mort de la maman de Lili. Pour être sûr de ne pas perdre sa fille, il lui fait porter d'énormes chaussures qui font beaucoup de bruit mais Lili est une petite fille maligne et elle s'évade de temps en temps dans la maison avec les chaussons de funambule de sa maman. Un soir elle fait la connaissance d'Ismaël Moustache, une petite souris fantôme attachante, et des enfants Chou. Ensembles, nos quatre compères vont se lancer dans une enquête surprenante!

Chris Riddell vous le connaissez peut-être sans savoir son nom car en plus d'être un auteur talentueux, c'est aussi un illustrateur génial. Il a notamment sévi aux côtés de Neil Gaiman pour Coraline et The Graveyard book et très récemment dans The Sleeper and the Spindle. C'est aussi l'auteur de la génialissime série des Apolline ( Ottoline en anglais), une série de trois volumes sur une petite fille aventureuse qui résout des enquêtes avec l'aide de Monsieur Monroe (à partir de 8 ans, beaucoup d'illustrations et un texte raisonnable) et également l'auteur avec son ami Paul Stewart des séries: Chroniques du bout du monde, Chroniques du marais qui pue et Les aventuriers du très très loin.


Comme pour Ottoline, ce qui marque immédiatement, c'est la facture des romans. Ce sont de petits formats reliés, terriblement élégants avec des décorations sur le côté: or pour Ottoline et argentées pour Lili Goth. D'emblée on ne peut qu'être séduits par l'objet livre que nous propose Riddell et qui lui donne une véritable Riddell touch accentuée par les dessins de l'auteur. On se sent attiré par le roman avant même de l'avoir ouvert. Anecdote rigolote, samedi à la librairie, c'est un papa, fasciné par le livre qui l'a finalement offert à sa fille parce qu'il le trouvait superbe et marrant comme tout. Comme quoi! 

Si Ottoline est à destination des plus jeunes, Lili concerne déjà des lecteurs plus aguerris (aux alentours des 10 ans) car malgré les dessins, il est assez volumineux et a beaucoup de texte. Commençons tout de suite parce qui peut être déroutant: fantôme, manoir hanté, ambiance résolument gothique, on pourrait croire que Lili Goth est un roman qui fait peur...sauf que non. Faire peur, ce n'est pas du tout ce que cherche à faire Chris Riddell. Lili Goth est sans aucun doute un roman gothique mais un gothique doux, gentil et surtout loufoque dans lequel les références aux classiques gothiques anglais se bousculent pour notre plus grand plaisir. C'est un roman délirant également, renforcé par les dessins très drôles. Il a un véritable don pour croquer les personnages les plus bizarres du roman. 

Mme Fouettard la cuisinière
J'ai adoré cette histoire parce qu'elle non seulement elle est drôle, les personnages sont attachants et un peu mystérieux. Les enfants Chou, Emma et William sont adorables et offrent à Lili de vrais compagnons de jeux fort agréables à suivre. Nous avons affaire à une enquête très sympathique où nous voguons dans les dédales du manoir des Frissons frissonnants pour tenter d'arrêter l'odieux garde-chasse d'intérieur. Plus encore, le roman est bourré de références à la littérature gothique tel qu'on la connait. De Maryshelleyzautre à Van Helsung, ce sont les grands classiques anglais qui sont revisités sous la plume loufoque et décalée de Chris Riddell.


C'est en ça qu'il m'a séduite. Chris Riddell, comme Malika Ferdjoukh, Marie-Aude Murail ou Timothée de Fombelle, est un auteur qui peut être lu par les adultes aussi bien que les enfants et avec un réel plaisir. Ce sont des textes à double emploi, drôles pour les enfants qui peuvent être l'occasion de découvrir d'autres romans mais aussi des textes dans lesquels les adultes peuvent se glisser et s'amuser. 

Les dessins de Chris Riddell sont magnifiques et méritent qu'on s'y attarde car ils donnent vie à l'histoire. Ce ne sont pas que de simples illustrations, l'auteur joue des codes du dessin. L'intrigue résonne des illustrations de l'auteur comme c'était déjà le cas pour Ottoline. Elles sont tout simplement splendides. 

Lili Goth a su me séduire au-delà des mots car j'ai bien conscience que j'ai finalement peu parler de l'histoire en soi. Il faut la découvrir page après page: l'amitié insolite entre Lili et Ismaël, les enfants Chou qui apportent de la joie dans la vie solitaire de la petite fille, sa gouvernante étonnante, le manoir des Frissons frissonnants et bien sûr l'horrible garde-chasse d'intérieur. Si vous ne connaissez pas Chris Riddell je ne peux que vous inviter à découvrir son travail, vous ne serez pas déçus! Un second tome est déjà disponible en anglais!

mercredi 5 novembre 2014

L'appel du coucou / Le ver à soie - Robert Galbraith (J.K. Rowling)


Je pensais avoir déjà parlé du Cuckoo's calling de Robert Galbraith mais il semblerait que ma paresse de cette été m'en ait empêchée! Puisque la suite des aventures de Cormoran Strike vient de paraître en France chez Grasset, je me dis qu'il est grand temps de combler mon retard en vous parlant des deux romans à la fois: bande de veinards.

Pour ceux qui vivraient sur une planète différente de la planète Potter, Robert Galbraith est le nom d'emprunt de J. K. Rowling pour écrire du polar. Il ne doit pas être facile d'accéder à un statut de star planétaire de la littérature comme l'est J.K. Rowling. Il est vrai qu'elle est attendue au tournant, entre les fans qui veulent à tout prix du Harry Potter, ceux qui sont convaincus qu'elle ne sait pas écrire autre chose et les autres. On se rappelle les débats enflammés lorsqu'elle a publié Une place à prendre. Je trouve qu'elle a été assez culottée et futée d'écrire le premier tome des aventures de Cormoran Strike sous un nom d'emprunt et qui plus est un nom masculin car il faut se rappeler qu'avant que le mystère ne soit craqué, The Cuckoo's calling a reçu un très bel accueil par la presse et la critique littéraire. C'est un joli pied de nez qu'elle fait à ce milieu parfois impitoyable - si si, il y a un côté Dallas dans le monde littéraire anglais, il suffit de lire The Silkworm pour s'en convaincre. C'est une reconnaissance de son talent d'écrivaine, à sa plume qu'elle sait mettre au service de la littérature policière et jeunesse. 

Mais trêve de bavardage, il est temps de rentre dans le vif du sujet! 

Présentation de l'éditeur: Lorsque le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée, dans un quartier chic londonien, l’affaire est vite classée. Suicide. Jusqu’au jour où John Bristow, le frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike. Cet ex-lieutenant de l’armée, revenu d’Afghanistan amputé d’une jambe, est au bout du rouleau : sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée, un naufrage. Aidé par une jeune intérimaire finaude, virtuose de l’Internet, il reprend l’enquête. De boîtes de nuit branchées en palaces pour rock stars, Strike va passer de l’autre côté du miroir glamour de la mode et du people pour plonger dans un gouffre de secrets, de trahisons, et de vengeances.

Présentation de l'éditeur: Quand l’écrivain Owen Quine disparaît dans la nature, sa femme décide de faire appel au détective privé Cormoran Strike. Au début, pensant qu’il est simplement parti s’isoler quelques jours – comme cela lui est déjà arrivé par le passé –, elle ne demande à Strike qu’une seule chose : qu’il le retrouve et le lui ramène.
Mais, sitôt lancée l’enquête, Strike comprend que la disparition de Quine est bien plus inquiétante que ne le suppose sa femme. Le romancier vient en effet d’achever un manuscrit dans lequel il dresse le portrait au vitriol de presque toutes ses connaissances. Si ce texte venait à être publié, il ruinerait des vies entières. Nombreux sont ceux qui préféreraient voir Quine réduit au silence.
Lorsque ce dernier est retrouvé assassiné dans de mystérieuses circonstances, la course contre la montre est lancée. Pour mettre la main sur le meurtrier – un tueur impitoyable, tel qu’il n’en a encore jamais rencontré dans sa carrière –, Strike va devoir d’abord percer à jour ses motivations profondes. 

Je sais, il semble étonnant de vous parler des deux romans en même temps, cependant, au delà de leur intrigue, ils partagent des caractéristiques communes qui me semblent importantes de mettre en avant pour vous convaincre de découvrir les romans de Robert Galbraith / J. K. Rowling. Bien qu'ils ne révolutionnent pas le genre, ces deux romans sont la preuve que J.K. Rowling est une auteure efficace qui maîtrise parfaitement les codes du roman policier et surtout du Detective stories. Si vous aimez les romans d'Agatha Christie, vous allez aimer Robert Galbraith car on y retrouve tous ce qui fait le sel des romans de Lady Agatha. 

Cormoran Strike est un vétéran de la guerre d'Afghanistan, un colosse avec une jambe en moins qui le fait toujours souffrir. De plus, et pour ne rien arranger, il est le fils bâtard d'une star du rock qu'il n'a vu que deux fois dans sa vie. Cormoran ne manque pas de piquant! C'est un personnage immédiatement attachant en vérité. On se sent de connivence avec lui, avec ses difficultés notamment vis à vis de sa fiancée Charlotte à qui on aimerait casser les dents. C'est un homme méthodique et méticuleux qui reste un militaire malgré son nouveau métier de détective. 
Même s'il n'est pas Hercule Poirot, on sent bien des liens entre les deux, la façon qu'ils ont de sentir les évènements s'emboîter et de le faire sentir au lecteur sans que nous puissions comme eux faire le lien entre des indices plutôt évidents. 

À côté de Cormoran Strike, son assistante Robin a tout de la jeune fille dynamique digne des romans Christiens! En conflit avec son fiancé au sujet de son travail, j'ai trouvé le personnage très équilibré dans sa conquête, lente mais résolue, de son indépendance. Robin est efficace et elle forme avec Cormoran un couple déséquilibré mais génial. J'aime aussi le fait que Robin prenne de plus en plus d'importance et que leur relation s'équilibre ou du moins tend à s'équilibrer à la fin du deuxième tome. 

J'admire le talent de J.K. Rowling pour les intrigues policières. Elle le démontrait déjà dans Harry Potter cela dit. Elle a un véritable don pour emmêler les fils et multiplier les fausses pistes. The Cuckoo's calling aborde le milieu de la mode et la surexposition médiatique tandis que The Silkworm celui du monde littéraire britannique. Plus encore que de simples univers, J.K. Rowling offre à travers de "simples" intrigues policières une véritable critique de la société britannique en même temps qu'une peinture de celle-ci. Impossible de ne pas sentir que nous sommes à Londres et que l'auteure nous parle de cette société qu'elle connait bien. 

De la même façon, on retrouve la plume de la maman d'Harry Potter, son ton et son ironie mordante qu'on adore. Elle n'a rien perdu de sa verve.

The Cuckoo's calling et The Silkworm, en plus d'être deux romans policiers d'excellentes factures avec de bons rebondissements, de la surprise et deux personnages principaux attachants, sont une photo de la société et une critique vive de la surmédiatisation, du monde de la mode et de la compétition acharnée que se livre les auteurs en mal de reconnaissance.

Deux romans que je conseille donc, à tous les amoureux des Detective stories.

lundi 3 novembre 2014

Monotropa uniflora - Les Brumes de Grandville #1 - Gwendoline Finaz de Villaine


SOUS LE CHARME, CATÉGORIE COUP DE POUCE

Présentation de l'éditeur: Peut-on tomber amoureuse dune simple voix, d'un esprit, sans y perdre son âme ? 
1919. Au lendemain de la première guerre mondiale, Apollonie devient professeur de musique. Belle, libre et déterminée, la jeune orpheline découvre la vie au château de Grandville. Elle ne tarde pas à faire la connaissance du fils de la Comtesse, le magnétique et mystérieux Hector, dont la beauté na d'égale que le cynisme. Apollonie, encore troublée par cette rencontre, tombe sous le charme indécent d'une voix mystérieuse sortie des ombres.
« J'étais en présence d'un esprit authentique. Un spectre. Je ne pouvais pas le voir, mais je l'entendais parfaitement. Et le pire, dans toute cette histoire, c'est qu'il était doté dune voix déroutante. Son timbre possédait une douceur étrange, mêlée d'accentuations rauques, presque envoûtantes. » 

Un roman, c'est comme un chaton: parfois on craque pour l'un d'entre eux. Ce n'est peut-être pas le plus beau ou le plus parfait des chatons mais on craque pour lui quand même. C'est ce qui m'est arrivé avec Les brumes de Grandville

J'étais déjà convaincue par le pitch de départ vous me direz: un upstairs-downstairs dans les années 20, une histoire d'amour, un fantôme, je ne pouvais décemment pas passer à côté. Je ne regrette pas mon pari.

Nous allons commencer avec les choses qui fâchent, nous en serons débarrassés et ça nous permettra de nous concentrer sur l'essentiel. Les Brumes de Grandville est un premier roman...et ça se sent. C'est sans doute le plus gros défaut de ce roman: le style. Gwendoline Finaz de Villaine fait beaucoup d'effort mais parfois les phrases sont un peu trop simple quand la synthaxe n'est pas étrange. Les premières pages souffrent un peu de ce style simple mais il s'améliore avec le temps. Il y a également le fait que Les Brumes de Grandville est écrit à la première personne. C'est, de mon point de vue, l'un des choix les plus difficiles à assumer surtout dans une histoire d'amour. Si on se permettait d'écouter nos pensées, on se rendrait compte qu'on a tous et toutes des instants globalement cucu mais il est vrai qu'à l'écrit ça passe moins bien. Après, ne jetons pas bébé avec l'eau du bain. C'est un premier roman et l'auteure ne peut que s'améliorer. Si elle ne maîtrise pas un style très littéraire, elle a le mérite de tenter certains paris stylistiques qui sont tout à son honneur.
J'ai lu sur d'autres blogs que les phrases en patois normand avait beaucoup gêné la lecture, ce n'est pas mon cas. Au contraire je trouve ces détails très intéressants car cela permet d'ancrer le récit dans son époque autant que dans son milieu géographique: la Normandie des années 20. C'est justement le genre de paris qui font des Brumes de Grandville un assez bon premier roman. Malgré ce défaut il n'en est pas moins prometteur.

Si Gwendoline Finaz de Villaine n'écrit pas encore comme Proust - est-ce à souhaiter d'ailleurs? - elle a au moins le grand mérite de créer une véritable ambiance. Une fois plongé dans le roman, on ne peut pas le lâcher ni se défaire de son ambiance. Une de mes collègues l'a lu également et a trouvé qu'il y avait cette même ambiance. Pour le coup, cette collègue - aussi spécialiste jeunesse - a tendance a préférer les romans destinés aux garçons et elle ne lit pas de romance mais là elle a accroché en disant "je me suis sentie tellement bien après la lecture que je le recommande". J'étais secrètement ravie du pouvoir de la romance: NON ce n'est pas une littérature nulle! Bref, je m'égare. Les Brumes de Grandville sait placer une vraie ambiance qui lui est propre. On sent immédiatement le côté upstairs-downstairs ce qui est agréable car c'est un genre qui manque beaucoup dans la littérature française et le fantastique qui se rajoute ensuite apporte une petite touche bienvenue. Je n'ai pas été surprise par le tournant fantastique du récit parce que je savais qu'il y a avait un fantôme cependant c'est vrai qu'il aurait peut-être failli mettre un ou deux évènements annonciateurs de ce twist. 

J'ai bien aimé les personnages, Apollonie est une jeune fille agréable. Elle est assez vive, touchante, même si elle se montre parfois un peu naïve. Il ne faudrait tout de même pas oublier qu'elle sort à peine du couvent et qu'elle ne peut pas, non plus, avoir des attitudes qui ne correspondent pas à son éducation. Hector est un être assez désagréable, comme ses soeurs qui sont d'horribles pimbêches. La maman échappe à ce côté affreux, c'est une femme agréable, une douce maîtresse de maison. Quant au fantôme je l'ai trouvé touchant et j'avais assez hâte qu'il vienne voir Apollonie. Je trouve que l'auteure réussit à éviter la caricature et à être mesurée avec ses personnages. Les filles sont vilaines certes mais pas non plus des garces finies et leur mère ne se révèle pas être un tyran comme on aurait pu s'y attendre. Il y a des rumeurs, de mauvaises actions mais aussi pas mal de positif pour contrebalancer tout ça. J'ai apprécié cette pondération.

L'intrigue est très agréable, on se laisse porter par l'histoire. Même si certains rebondissements semblent cousus de fils blancs,  il n'en reste pas moins qu'il y a d'excellentes idées qui nous tiennent en haleine. De sorte qu'on oublie que Les Brumes de Grandville est un premier tome! J'étais tellement accrochée que j'aurai embrayé sur la suite sans problème, je suis sur les dents! Gwendoline Finaz de Villaine réussit quelque chose de rare dans les séries: le renouvellement complet. La fin du premier tome nous donne à penser que la suite va prendre un autre tour et je suis pressée de savoir lequel!

Et puis...et puis...Les Brumes de Grandville est une pré-romance! Je m'explique: il est étiqueté à partir de 13 ans et honnêtement à part une scène un peu "chaude" de baiser passionné - pas d'excitation on est loin d'un Aventure et Passion - il n'y a rien qu'une enfant de 13 ans qui a déjà lu Nos étoiles contraires ne puisse lire. C'est pour moi une excellente initiation à ce genre pour les plus jeunes avant la plongée dans les Aventures et passion de maman, mamie, tata etc dès nos 15 printemps. Vous le savez, la romance j'aime et là j'adhère!

Pour finir, ce roman est aussi un roman marqué par la musique, amours premières de l'auteure. Je regrette qu'elle n'ait pas plus appuyé sur ce thème qui aurait pu véritablement soutenir la narration. Espérons qu'elle le fera pour la suite!

Voila, nous arrivons à la fin de cette chronique et il faut récapituler: Les Brumes de Grandville n'est certes pas un roman parfait mais il a su me toucher notamment par son intrigue et son audace. Je ne peux que le recommander, il faut soutenir les premiers romans et les petites maisons d'éditions comme l'est B. édition.
Sinon, un clip vidéo est disponible - j'avoue je suis moins fan - et une communauté s'est créée sur Facebook à propos du roman.

Et si vous vous demandez à quoi ressemble une Monotropa Uniflora, voila la réponse (jolie trouvaille d'ailleurs):