lundi 28 janvier 2013

Happy Birthday Pride and Prejudice!


Le 28 janvier 1813 était publié pour la première fois le second roman de l'auteure Jane Austen: Pride and Prejudice


Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parlé de Pride and Prejudice (P&P pour les intimes), je me dévoue à vous résumer l'affaire.

L'action se passe dans le petit village de Meryton (Hertfordshire) près de Londres ou vit la famille Bennet. Les Bennet de Longbourn ont cinq filles: Jane, Elizabeth, Mary, Catherine et Lydia. Aussi, lorsque Charles Bingley, jeune homme d'excellente famille et doté d'une fortune confortable, s'installe à Netherfield Park, la maison Bennet entre en ébullition car c'est une vérité universellement reconnue qu'un jeune homme célibataire en possession d'une large fortune doit être à la recherche d'une épouse.   Si Jane Bennet et Charles Bingley se plaisent au premier regard, l'histoire se corse entre Elizabeth et Mr Fitzwilliam Darcy, le meilleur ami de Bingley et excellent parti. 

Pride and Prejudice c'est 200 ans d'amour avec son lectorat, la découverte de la littérature britannique pour beaucoup d'entre nous et énormément de souvenir. Tellement de souvenirs que c'est une oeuvre reprise à l'infini. 
Vous le savez sans doute (si vous me lisez régulièrement) P&P est mon number 2 après Jane Eyre. J'ai découvert Jane Austen en 2005 avec l'adaptation de Joe Wright et depuis j'ai lu tous les romans et vu presque toutes les adaptations de moins de 30 ans. 

En l'honneur de son anniversaire, petit récapitulatif des adaptations et dérivés!

Adaptations littéraires en tout genre, fanfictions etc : ici

Film et télévision:

* 1938: Pride and Prejudice avec Curigwen Lewis et Andrew Osborn
* 1940: Pride and Prejudice avec Greer Garson et Laurence Olivier 
* 1942: Pride and Prejudice avec Daphne Slater et Peter Cushing
* 1957: Orgoglio e pregiudizio avec Virna Lisi et Franco Volpi (adaptation italienne - mini série)
* 1958: Pride and Prejudice avec Jane Downs et Alan Badel (Mini-série)
* 1961: De vier dochters Bennet avec Lies Franken et Ramses Shaffy (mini-série)
* 1967: Pride and Prejudice avec Celia Bannerman et Lewis Fiander (mini-série)
* 1980: Pride and Prejudice avec Elizabeth Garvie et David Rintoul (mini-série)
* 1995: Pride and Prejudice avec Jennifer Ehle et Colin Firth (mini-série)
* 2005: Pride and Prejudice avec Keira Knightley et Matthew Macfayden 

Adaptations dérivées:

* First impressions (1995): épisode de la série Wishbone inspiré par Pride and Prejudice
* Bridget Jones's Diary (2001) reprend des éléments de Pride and Prejudice, Mark Darcy est joué par Colin Firth (clin d'oeil à l'adaptation de 1995). 
* Pride and Prejudice: A latter-day Comedy (2003), adaptation qui se passe chez les Mormons dans l'Utah.
*Bride and Prejudice (2004) adaptation dans le style de Bollywood avec Martin Henderson et Aishwarya Rai. [D'une façon personnelle j'aime beaucoup cette version mais j'aime à la fois bollywood et Pride. Cette version est un peu bâtarde notamment parce qu'elle n'est pas un vrai Bollywood et qu'elle déplace l'action d'orgueil et Préjugé à la fois dans le temps et l'espace. Il n'empêche, j'aime...]
*Lost in Austen (2008): mini-série de 4 épisode ou l'héroïne Amanda Price (Jemima Rooper) doit remplacer Elizabeth Bennet dans le roman. [Je n'ai pas du tout aimé cette mini-série. Pour une fille qui lit P&P, une fois par semaine elle fait beaucoup trop d'erreur à mon goût.]
* The Lizzie Bennet Diairies (2012-) une adaptation Youtube qui met en scène Lizzie Bennet (Ashley Clements) une étudiante qui raconte sa vie par vlog. 

Pour finir quelques vidéos:

P&P 2005 trailer:



Ending Scenes: SPOILERS


BBC 1995 (fake trailer)


Et vous trouverez mon passage préféré de P&P 1995 ici! (la vidéo ne peut être hébergée ici).

Si vous n'avez pas encore lu Pride and Prejudice, si vous ne connaissez pas encore Jane Austen je vous encourage fortement à découvrir cette auteure et ses romans. Si vous connaissez déjà, qu'attendez-vous pour relire? 

lundi 21 janvier 2013

Défis à Sherlock Holmes - Béatrice Nicodème



Présentation de l'éditeur: En quoi le meurtre d’une certaine Pauline de Chalin concerne-t-il Sherlock Holmes ? Certes, il n’est pas banal qu’une femme de conseiller d’ambassade français soit égorgée dans un confessionnal, de surcroît dans une église si loin de chez elle. Mais l’affaire ne suscite que peu l’intérêt du grand détective... Jusqu’à ce qu’une lettre renverse la situation : l’assassin défie personnellement Sherlock Holmes de le trouver avant la prochaine victime.


Vous le savez je suis une grande fan de Sherlock Holmes. Le monsieur a même sa propre étagère dans notre bibliothèque. De ce fait, je suis assez critique sur toutes les adaptations, fan fiction, prequel, sequel qui sont publiés sur ce fameux détective. Souvenez-vous, cet été je vous parlais de La maison de Soie, d'Anthony Horowitz qui est un petit bijou de roman. Ici, nous retrouvons à nouveau notre détective dans une nouvelle enquête qui m'a beaucoup moins convaincue. 

Je n'ai rien à redire sur style. Le roman est bien écrit même si le style est moins recherché que dans La maison de soie, en tout cas il se lit bien. 

Mon vrai problème problème tient dans l'intrigue principale. Si le crime en lui-même pourrait bien être du Sherlock Holmes, je pense que l'auteure est passée à côté des personnages. En ce qui concerne le Docteur Watson, je dirais que ça peut encore aller. Ce n'est certes pas le personnage le plus difficile à écrire, il est assez simple, sympathique et surtout émerveillé par Sherlock, le faire-valoir parfait en somme. La vraie difficulté tient évidemment dans la personnalité de Sherlock. J'admets qu'il est vraiment très difficile d'écrire Sherlock Holmes. L'auteur(e) doit jongler entre un personnage brillant mais irritant, jamais vraiment méchant (contrairement au Sherlock de la BBC) mais constamment en dehors des vraies conventions sociales, un homme entièrement cérébral qui ne s'intéresse à rien d'autre qu'aux énigmes qu'il résout. Je dois l'admettre je n'ai pas reconnu mon Sherlock ici. Du coup j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. 

J'ai été achevée par la résolution finale de l'énigme...ça n'avait plus rien de Sherlock Holmes là. J'ai hurlé, ragé et le livre a plané jusqu'à Cheshire qui l'a reposé avec dédain sur la table. Le problème ici, est un peu le complexe Irène Adler...non Sherlock n'est pas amoureux d'Irène, non Sherlock ne tombe pas amoureux, alors pourquoi les adaptations font toujours des histoires d'amour entre Holmes et Adler? Je vous le demande, mais que fait le comité de protection des Sherlock Holmes? Je ne vous spoilerai pas sur le pourquoi du comment de ce roman mais sachez que mon énervement est de cet acabit (comment ça puriste? Je vous entends dans le fond). 

Après vous me direz que je suis tatillonne. Oui c'est vrai. C'est vrai qu'après avoir lu toutes les nouvelles et romans de Conan Doyle, il est difficile de s'éloigner de cette représentation mentale. Vous l'aurez compris, si vous êtes comme moi très connaisseurs et amateurs des récits holmnésiens, passez votre chemin. Cela dit, ce roman est une enquête policière qui tient la route et qui plaira sans doute aux moins avertis. 

samedi 19 janvier 2013

Ravished - Amanda Quick


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE 

Résumé: (livre non traduit) Cela ne faisait aucun doute. Ce dont Miss Harriet Pomeroy avait besoin, c'était un homme. Quelqu'un de puissant et d'intelligent qui pourrait l'aider à mettre hors d'état de nuire ces bandits qui utilisent sans scrupule ses précieuses grottes pour entreposer leur butin. Mais lorsque Harriet Pomeroy somme Gideon Westbrook (prononcez [Gaïdone]), Vicomte St. Justin pour l'aider, elle ne pouvait savoir qu'elle venait de faire appel au diable en personne...Surnommé The Beast of Blackthorne Hall à cause de son visage barré d'une cicatrice et de son passé sulfureux, St. Justin est peut-être plus menaçant encore que les bandits dont Harriet essaye de se débarrasser.


De toutes les romances que j'ai lu jusqu'à présent (oui je sais elles ne sont pas bien nombreuses mais c'est l'intention qui compte, après tout je ne suis qu'une Dark Princess in Training), Ravished est mon number one et je pense que Gideon (je vous en supplie prononcez-le à l'anglaise, la vf est tellement absurde) va être difficile à détrôner. 
Début octobre, j'ai retrouvé Chi-Chi et Min à Londres pour une virée entre copines. Parce que j'avais un peu (beaucoup) le moral dans les stilettos, Chi-Chi a décidé de prendre le taureau par les cornes et de me pourvoir en romances pour remonter un peu tout ça. Ce jour là, elle m'a collé d'office dans les mains (aucune Perséphone n'a cependant été maltraitée dans cette affaire) deux livres: The Duke and I* et Ravished.

Sans surprise j'ai dévoré The Duke and I et je compte bien poursuivre ma découverte de la famille Bridgerton (on me dit dans l'oreillette que les trois premiers frères Bridgerton valent le coup, bizarrement j'y crois). Il me restait donc à découvrir Ravished que Princesse Chi-Chi m'avait déclaré être son Amanda Quick préféré. 

J'ai donc commencé ma lecture et j'ai positivement inondé cette pauvre Chi-Chi de sms et autre photos des pages que j'étais en train de lire. Je suis grillée vous le savez, pour m'avoir il suffit de me dire: "Tu vas voir Persie, le héros est une Beast" (la version "Tu vas voir Persie, le héros est un Rake" fonctionne très bien aussi). Vu qu'ici le héros s'appelle The Beast of Blackthorne Hall, j'avais juste l'impression d'avoir plongé Edward F. Rochester dans un bain de romance. Bref, j'étais aux anges. 

Voila s'est dit: j'aime Gideon Westbrook d'amour...il est juste parfait dans son genre (à condition d'aimer les grandes brutes, beast, dark, ravagé mais honnête toussa toussa). 

Même pas honte...
Tout le monde le sait, une bonne romance tient aussi sur le personnage féminin. Ici Harriet est...je n'arrive pas trop à définir ce qu'elle est mais une chose est sûre, elle l'est. Passionnée par ses fossiles, elle ne vit littéralement que pour eux et se moque bien de se mettre en danger, elle et sa réputation. Comment ça passer la nuit dans une grotte seule avec The Beast of Blackthorne Hall pourrait endommager ma réputation? (Bin voyons!). Harriet est indépendante et se moque bien de la réputation de St. Justin pourvu qu'il lui rende ses précieuses cavernes, cavernes qui sont à lui au passage mais Harriet n'a pas tout à fait le sens de la propriété. En plus de tout ça, il se trouve que St. Justin l'intrigue. Il ne lui fait pas peur et contrairement à tout le village et tout Londres, elle le trouve magnifique...c'est définitif Harriet n'a pas le sens des réalités non plus...à moins ce que ce soit les autres qui se fourvoient sur St. Justin? 
Harriet est très drôle, je me suis vite attachée à elle même si je le reconnais elle a parfois un petit côté TSTL (too stupid to live) qui peut agacer. Je pense que ce côté "je me mets en danger et je fais 50 millions de bêtises" est dû au côté Old School du roman d'Amanda Quick. Personnellement je trouve que le mélange entre femme forte, indépendante et gamine qui fait des âneries assez bien dosé. Ca rend le personnage plus crédible à mon sens (même River Song peut faire des fautes vous savez). Et puis les bêtises d'Harriet sont prétexte à voir St. Justin. J'aime cependant beaucoup Harriet pour le respect qu'elle porte à St. Justin et son obstination à le défendre en toutes circonstances. Le couple en est d'autant plus charmant. 

A côté des personnages principaux, j'ai trouvé les personnages secondaires très attachants. Je trouve que le petit truc d'Amanda Quick c'est de nous faire croire que ses personnages sont caricaturaux alors qu'ils se révèlent au fur et à mesure que l'intrigue avance. Ainsi j'aime beaucoup Félicity, la soeur cadette d'Harriet qui a l'air d'être une petite écervelée alors qu'elle aime beaucoup sa soeur. Les parents de St. Justin sont aussi très intéressants et finalement touchants. Quant aux amis d'Harriet, ils ont un grain mais ils sont gentils dans le fond donc on leur pardonne tout. 
Le couple principal m'a vraiment beaucoup plu et je dois dire que l'histoire aussi. Il y a plusieurs mystères, notamment sur le passé de St. Justin, les raisons de son désamour avec la bonne société londonienne mais également les voleurs qui occupent les cavernes d'Harriet. Beaucoup de rebondissements qui sont dans la mesure crédibles. Pas de Deus ex machina irréaliste, juste une intrigue honnête et de bons personnages. 

Du côté de l'écriture, j'ai juste gobé le roman. Quelques clichés par ci par là évidemment mais comme je le disais c'est un roman qui paraît old school par rapport à un Julia Quinn ou un Eloisa James. Amanda Quick est un peu moins witty que Julia Quinn et moins incisive qu'Eloisa James dans son style mais il passe très bien. 

Un petit extrait pour la route? (je crois que j'ai ri pendant 5 bonnes minutes...)
"You are looking very well this afternoon. Quite recovered from your ordeal, I take it?"  For some reason, perhaps because she was already walking a tightrope as far as her nerves were concerned, Harriet took offense at that comment. She swallowed the tea cake, which tasted like sawdust in her mouth, and managed a cool smile.  "Yes my Lord. Quite recovered. I bounce back from ordeals very well, I must say. Why, here it is, only a few hours after finding myself ruined, yet I do not feel any of the remorse and despair one would expect after sacrifing one's precious virginity to the Beast of Blackthorne Hall."  Effie was horrified. "Harriet"  Harriet smiled sweetly. "Well, it's not like I was planning to do anything all that interesting with it. Therefore I am not overly concerned about the loss."
Il ne me reste plus qu'à lire The Paid Companion, le Amanda Quick préféré de Princesse Tam-Tam!

*Il se trouve qu'au moment où j'écris ces lignes je me rends compte que le blog m'a boulotté la critique de The Duke and I...donc elle revient dès qu'elle peut et elle s'excuse pour le désagrément. 

vendredi 18 janvier 2013

Mrs Brown (1997) - La dame de Windsor


Résumé : Depuis la mort du Prince Albert en 1861, la reine Victoria vit dans un monde étouffé par le deuil. Tous les matins, le même rituel se poursuit dans les appartements du prince décédé. Les servantes font le lit, son valet prépare ses affaires ainsi que son nécessaire de toilette. La reine Victoria abandonne le royaume pour faire le deuil de son époux. C'est sans compter sur les conseillers de la reine qui, soucieux de préserver la monarchie, décide de mettre dans les pattes de Victoria, Mr Brown, un écossais bourru et têtu, valet d'Albert à Balmoral. De cette rencontre imprévue, naît une grande histoire d'amitié.




CASTING

Judi Dench ..................................... Queen Victoria
Billy Connolly.................................. John Brown
Geoffrey Palmer.............................. Henry Ponsonby
Anthony Sher.................................. Benjamin Disraeli
Gerard Butler.................................. Archive Brown
David Westhead............................. Bertie Prince of Wales
Richard Pasco................................ Dr. Jenner
Bridget McConnell.......................... Lady Ely
Georgie Glen................................... Lady Churchill

Il est vrai qu'à la mort du Prince Albert, Victoria est devenue une recluse à tel point que le peuple se demandait si la reine gouvernait encore. C'est pour sortir la reine de son apathie que ses conseillers font appel à John Brown. Écossais bourru qui aimait beaucoup le Prince, il a néanmoins un sens aigu des responsabilités et de son devoir envers la couronne. 
J'ai vraiment apprécié le personnage, il est nature au milieu de la cour guindée et du protocole royal. Il est très amusant de voir qu'il parle à la reine comme au commun des mortels, il l'appelle "woman" et ne la traite pas du tout comme une reine mais bien comme un enfant capricieux en convalescence. En revanche, il la traite avec tous les égards possibles dès qu'il parle d'elle avec une tierce personne. On sent particulièrement bien l'amitié progressive et le respect mutuel qui s'installent entre la reine et son serviteur. Les historiens ne semblent pas tous d'accord sur le fait qu'ils aient été amants ou non, du coup je trouve l'approche du film agréable. Plus qu'amis mais pas amants on sent la très grande affection mutuelle qu'ils se portent sans que ça n'aille plus loin. On comprend aussi comme ils s'apprivoisent l'un l'autre et comment finalement ils ont besoin l'un de l'autre: lui pour accomplir son devoir, protéger la reine et elle pour se remettre de la mort d'Albert et retourner au pouvoir et au royaume qu'elle délaisse. Pour la petite histoire, Mrs Brown est le surnom que la presse britannique a attribué à la reine lorsque des rumeurs d'une liaison entre Victoria et John Brown a commencé à courir. 




L'action débute en 1863 et se poursuit jusque dans les années 1870 date à laquelle la reine reprend sa vie publique. Durant ce laps de temps, nous parcourons les palais de Balmoral en Écosse, l'île de Wright ou encore le château de Windsor. Les décors sont magnifiques et ravirons les fans du genre et de l'Angleterre. 

Au delà de l'histoire qui unit Brown et la reine, c'est cette seconde crise du règne de Victoria (la première intervient au début de son règne lorsque la reine montre une grande préférence envers lord Melbourne) que le film aborde. On comprend les différents débats dans la chambre des Lord, les jeux d'influences politiques, les batailles dont la reine se retrouve malgré elle au centre. Le film permet de comprendre que la reine ne s'appartient pas, elle appartient au royaume. À coté de l'ambition du Prince héritier, on assiste également à la montée en puissance de Disraeli, premier ministre majeur de cette seconde moitié de règne. D'un point de vue personnel, j'ai apprécié ce mélange entre politique et petite histoire, on comprend toujours mieux à la fois les intrigues de cour ainsi que les réactions, motivations des personnages principaux. 

Judi Dench campe une reine Victoria intéressante, peut-être un peu trop dans le cliché "I'm not amused" mais cela est compensée par l'évolution du personnage aux côtés de Brown. Connolly nous offre un Brown que j'ai beaucoup apprécié. Il joue bien évidemment sur sa nature écossaise (l'accent y est pour beaucoup je l'avoue) mais on sent aussi une profonde affection, une attention particulière qui font que l'on s'attache très vite à son personnage. 
Anthony Sher est lui aussi très convaincant en Disraeli, à la fois complètement insupportable, imbu de lui-même et de sa finesse politique ainsi que très malicieux et volontiers charmeur, manipulateur. On sait qu'on ne doit pas lui faire confiance mais on ne peut s'en empêcher. 

À noter la présence au casting de Gérard Butler dans le rôle du frère de Brown. Je ne l'avais jamais vu assumer le rôle d'un écossais auparavant mais il ne fait aucun doute qu'il l'est. Il joue vraiment à fond sur cette scottish touch. Il faut absolument écouter son accent, c'est...inoubliable! Un extrait pour vous faire plaisir!


Un film qui m'a plu, que j'ai pris du plaisir à voir.


mercredi 16 janvier 2013

First Grave on the Right - Charley Davidson tome 1 - Darynda Jones


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Présentation de l'éditeur: Vous savez, ces mauvaises choses qui arrivent aux gens bien ? C’est moi. Mon nom c’est Charley et je suis la Faucheuse. Les morts, je connais : j’en vois depuis que je suis née. Des fois, je les aide à faire des trucs du genre laisser un mot à leurs proches ou traquer leur assassin… Ça tombe bien parce que je suis aussi détective privée ! Pratique, non ? Ce qui l’est moins, c’est que les gens autour de moi ont du mal à y croire. Comme Swopes, l’agent avec qui je bosse : je voudrais qu’il me lâche un peu la grappe. Cela dit, je pourrais le gérer si je n’avais pas d’autres chats à fouetter… comme ce bel inconnu qui vient me rendre visite toutes les nuits dans des rêves torrides et dont j’aimerais bien découvrir l’identité...


Vous savez que je ne suis pas trop portée sur la Bit-Lit (à l'exception notable du Parasol Protectorate dont je suis plus que fan). Aussi quand j'ai découvert Charley Davidson chez Cécile (c'est par ici que ça se passe) j'étais un peu septique. Et puis...(oui ça change de mais), j'ai lu un extrait du tome 2 quelque part sur un des blog que je suis (je m'excuse d'avance pour ne pas savoir chez qui j'ai lu cet extrait), j'ai littéralement adoré ce passage. Je me suis donc procuré le tome 1 en espérant qu'il me sortirait de ma panne de lecture (traîner 2 semaines sur un Sherlock Holmes est signe que j'étais gravement atteinte). Je ne regrette pas un seul instant ma lecture! J'ai dévoré - en faisant durer le plaisir au maximum, pas comme Charley et Reyes, mais on y reviendra - ce premier tome. 


Depuis des mois je faisais toujours le même rêve: un ténébreux inconnu surgissait de la fumée et des ombres pour jouer au docteur avec moi. Je commençais à me demander si l'exposition répétées à des hallucinations nocturnes se concluant par des orgasmes dévastateurs pouvait avoir des effets secondaires à long terme. Non, vraiment j'étais inquiète. Peut-on mourir de plaisir extrême? Bonjour le dilemme: devais-je consulter ou payer ma tournée? 

Charlotte Jean Davidson - dites Charley - est définitivement une héroïne qui a du chien. Une de celles que je vais aimer d'amour je pense, un peu comme Peabody, Tarabotti et River. Déjà c'est une faucheuse, comme LA faucheuse mais en plus sympa. Elle sert de portail aux fantômes restés sur Terre pour passer dans l'au-delà. Ce qui donne lieu à plusieurs situations cocasses, comme lorsqu'on se réveille avec un mort qui vous regarde dormir, le vieux pervers du 2B qui tente de vous reluquer dans la douche ou du fantôme du quartier qui s'assoit à côté de vous pendant que vous attendez chez le dentiste.


Je décidais de l'ignorer et de sortir du lit, tout doucement. Je portais un maillot de hockey des Scorpions, que j'avais piqué à un gardien de but, et un short à carreaux - même équipe, autre joueur.

Charley qui voit des morts depuis sa naissance est habituée à étreindre le vide, à parler lorsque personne ne voit son interlocuteur. C'est une héroïne à qui il n'arrive que des ennuis mais elle le vit plutôt bien. Elle a surtout un humour décapant qui fait qu'elle est tout de suite très sympathique. 
J'ai tout de suite aimé le fait que pour de la bit-lit, on s'intéresse ici aux fantômes. Pas de loups-garous, ni de vampires et j'admets que ça fait du bien. De plus les fantômes qui entourent la vie de Charley sont plutôt hauts en couleur, comme Ange, le fantôme de treize berges ancien membre de gang qui bosse pour elle, Rocket un fantôme qui connait le nom de tous les défunts ou sa tante Lilian, complètement à côté de ses pompes. 

En plus d'être la faucheuse, Charley est détective privé et bosse pour son oncle, agent de l'APD - Albuquerque Police District. Plutôt pratique quand le mort peut vous dire qui a fait le coup. Elle aide donc les défunts à traquer leurs meurtriers et à transmettre des messages à leurs proches. Dans ce premier tome, Charley tente de mettre la main sur l'assassin de trois avocats. 

Il y a aussi son collègue Garrett Swopes qui, d'après les descriptions que Darynda Jones nous donnent, ressemble à Shemar Moore avec les yeux bleus (pour celles qui ne voient toujours pas --> c'est maintenant que ça se joue). Sexy mais assez horripilant, il passe son temps à se chamailler avec Charley. Il a de bonnes réparties et c'est un personnage que j'aime bien. Il y a aussi Cookie, la meilleure amie de Charley bien frappée du cerveau elle aussi. Et il y a Reyes, le mec des rêves de Charley, celui qui vient lui rendre visite la nuit et qu'elle ne connait pas...
Je ne dois pas spoiler, ça ne serait pas bien...mais bon sang c'est du costaud! Ne lui manque que l'accent écossais de Conall pour être parfait, c'est vous dire...Il entre lui aussi dans mon top sans hésiter et j'ai hâte de le revoir. J'ai d'autant plus hâte que la fin du tome 1 annonce quelque chose de démentiel pour la suite. Je me demande bien comme Charley va s'en sortir cette fois. 


"Hé vous, qu'est-ce que vous faites encore là dedans?"Le mec mort me regarde avec de grands yeux écarquillés."Je ne peux pas bouger les jambes.""Vous ne pouvez pas non plus bouger les bras, ni les pieds, ni vos putains de paupières, reniflais-je. Vous êtes morts."

Si au début je pensais avoir affaire à une série sans vrai lien entre les romans hormis le double-boulot de l'héroïne, l'intrigue secondaire de l'identité du visiteur nocturne de Charley prend peu à peu le pas et nous prépare une intrigue de fond intéressante. Ce premier tome place bien les différents protagonistes, le personnage principal et les multiples intrigues secondaires. On comprend bien qui est Charley, ce qu'est sa vie sans toutefois que les explications soient artificielles ou lourdes. 


Il ne faut jamais frapper à la porte de la Mort. Sonnez, puis barrez-vous en courant. Il déteste ça. 

L'humour de l'héroïne permet vraiment d'égayer un peu cet univers qui pourrait vite tourner au sinistre. On a le sentiment, puisque c'est écrit à la première personne, que l'héroïne et le récit ne se prennent pas au sérieux, ce qui donne selon moi un peu plus de poids aux moments moins drôles. Ce décalage est bien dosé et correctement utilisé tout au long du roman. On comprend bien cependant que sa condition de Faucheuse est assez lourde à porter et que si c'est un don - chaque passage lui redonne confiance en l'Humanité - elle le paye assez cher à commencer auprès de ses proches et de ses collègues qui aimeraient bien l'envoyer à l'asile. Elle a le don de toujours se fourrer dans des situations absurdes dont elle ressort invariablement amochée. 

Vous l'aurez compris, cette lecture fut pour moi un super moment qui m'a redonné envie de lire plus assidument. Je vais tout de suite entamé "For I Have Sinned", une petite novella intermédiaire qu'il me tarde de découvrir. 

Le bonheur des Dames - Émile Zola


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Résumé: Arrivée à Paris avec ses frères, pour travailler dans le petit magasin de son oncle, Denise Baudu prend rapidement conscience que l'emploi n'existe que dans les grands magasins. Tandis que Jean commence son apprentissage, Denise recherche un emploi de vendeuse. C'est sans compter sur Le Bonheur des Dames, la boutique géante d'Octave Mouret qui semble la dévorer tout entière. Dans le Paris du baron Haussman et du début des grands magasins, l'histoire de Denise et de Mouret entraîne le lecteur dans le monde cruel des petites vendeuses, la précarité de l'emploi et du développement exponentiel de ce magasin et à la mort des anciens petits commerces.


Au Bonheur des Dames est un de mes livres préférés. Je l'ai découvert il y a plus de dix ans maintenant et je le relis assez régulièrement. Pour commencer, Au Bonheur des Dames fait parti du cycle des Rougon-Macquart qui raconte l'histoire d'une famille du début du XIXe siècle jusqu'aux années 1870. Il se place après Pot-Bouille, un roman vraiment sympathique, une critique sociale de l'immeuble haussmannien et dont Octave Mouret, jeune homme fraîchement débarqué de sa Provence natale est le héros. Ici, nous suivons Denise Baudu, jeune femme discrète, petite mère de ses deux frères qu'elle appelle "mes enfants" et qui a vingt ans a déjà vécu une vie bien remplie. A travers Denise, nous suivons l'essor des grands magasins à l'image des Galleries Lafayette, la lutte pour la survie des vendeuses et commis de boutique et le déclin des petits commerces. 

Je suis une fan de Zola. Tout le monde n'aime pas et je peux très bien le comprendre. Cela dit, il faut tout de même tenter de lire Au Bonheur des Dames avant de mettre Emile Zola dans la catégorie des auteurs classiques français  indésirables (pour être honnête, j'ai mis Balzac dans cette case, chacun les siens. Les tentatives d'agressions ne sont pas nécessaires merci). Contrairement à d'autres Rougon-Macquart, je pense notamment à Germinal ou L'Assomoir, Au Bonheur des Dames est relativement positif, peu de morts et la détresse des personnages trouve en règle général (il ne faut pas trop en demander, c'est du Zola tout de même), une résolution heureuse. Nous sommes loin de Nana ou de La Bête humaine

J'adore le côté social des romans de Zola, voir l'évolution de la société, les commerces, les modes de vie. Pour une historienne c'est assez passionnant de découvrir un aspect différent de la vie au XIXe siècle sachant que Zola menait de véritables recherches sur l'univers qu'il décidait de peindre. Ce qui fait la force de ce roman, au-delà de l'histoire de Denise et de Mouret, c'est véritablement les descriptions de la boutique qui sont enchanteresses. Le lecteur se promène parmi les tissus, la mousseline, la soie, le satin, la guipure, la percale et j'en passe. Comme dans Le Parfum de Suskind où on a l'impression de sentir les odeurs qui émanent du livre, ici les étoffes de tissus nous glissent entre les mains. Les femmes que Mouret rend folles avec son débordement de tissus, de gants, de chapeaux et de prêt-à-porter, c'est bien la lectrice. Cependant, Au Bonheur des Dames ne vise pas un public essentiellement féminin, les intrigues et les personnages font la part belle aux hommes de cet univers. De Bourdoncle, le bras droit de Mouret qui déteste les femme à Mouret, véritable Dieu vivant, on retrouve toute une palette de caractères. L'amoureux transi, l'ami, l'ennemi, l'exploitant, l'exploité etc. 
Il y a un côté très féministe aussi (et assez étonnement je dirais) car de l'exploitation de la femme on passe à la domination de l'Homme: "Il y a en une qui vengera les autres Mouret". Cette phrase comme un leitmotiv marque le roman. Les personnages féminins sont aussi multiples et complexes, plein de contradictions. 

Les personnages sont un point fort du récit. Denise est très complexe, calme, réservée et timide mais cache une très grande force de caractère, une sorte de résignation silencieuse. J'aime beaucoup sa façon de s'accrocher à ses valeurs non pas pour manipuler les autres comme tout le monde (dans le roman) le pense mais bien parce qu'elle est en accord avec elle-même et ses propres décisions. C'est particulièrement courageux de sa part d'avancer ainsi au Bonheur des Dames sans faiblir, malgré les embuches et la haine que lui porte plusieurs employés. Mouret est un personnage que j'aime énormément, surtout après avoir lu Pot-Bouille dans lequel il n'est encore qu'un tout jeune homme. On assiste véritablement à son évolution. Il reste fidèle aussi à lui-même, il est lucide même s'il tombe peu à peu sous le charme de cette petite provinciale et de son chignon trop lourd. J'aime son dynamisme, son envie féroce de dévorer Paris et la femme. C'est un personnage intéressant même si parfois il nous rebute un peu à jouer les patrons paternalistes et à laisser les basses besognes à Bourdoncle. Les personnages secondaires sont tous bien croqués, les différents employés, les patrons de petites boutiques avec leur hargne silencieuse contre le ronronnement de l'énorme machine. 

L'écriture de Zola est une des choses que je préfère, il a le don de nous transporter de la première à la dernière page, de nous faire ressentir toute la misère humaine et tout son bonheur. A chaque nouvelle lecture du Bonheur des Dames je découvre de nouveaux aspects que j'avais laissé passer et j'aime de plus en plus cette histoire. Parmi mes scènes préférés on compte l'humiliation de Denise dans le salon de la maîtresse de Mouret et la scène finale digne de North and South (vous imaginez bien du coup non?). 

Récemment la BBC a sorti un nouveau Period Drama en huit épisodes, appelé The Paradise qui s'inspire du roman de Zola. J'ai commencé à le regarder, j'aime beaucoup même si la reconstitution s'éloigne de l'intrigue principale, l'actrice qui joue Denise est vraiment très bien choisie.   

Une lecture que je recommande chaudement! 

samedi 12 janvier 2013

Dead Air - James Goss - Doctor Who Audiobook

Résumé: Une bande audio pirate datant des années 60 est repêchée au large des côtes anglaises. Pour la première fois la BBC permet sa diffusion. Une voix déformée par la bande magnétique résonne: "Hello, I'm the Doctor and if you can hear this, then one of us is going to die."

Dans les années 60 la radio britannique interdisait la diffusion sur ses ondes de la musique pop très en vogue chez les jeunes. Des bateaux pirates, installés au large de côtes se chargeaient de la diffusion des titres litigieux et de la musique qui allaient ravir plus d'une génération d'auditeur. C'est à bord d'un de ces bateaux pirates, le Radio Bravo que le Doctor et la Tardis arrivent. Dans la guerre qui les a opposés aux daleks, les Time Lords ont inventé une armes de destruction massive, le Hush, créature qui se nourrit du bruit et s'en sert pour tout détruire sur son passage. C'est un monstre qui ne connait ni la peur ni la pitié et qu'on ne peut éviter. Pour l'empêcher de se propager sur la terre entière via les ondes radios, le Doctor part à la chasse au Hush. Aidé par les trois employés de Radio Bravo: Jasper à l'accent poshissime, Tommo et la voix grave et Layla à l'accent délicieusement prononcé, le Doctor parcours le bateau.

Racontée par David Tennant cette histoire m'a vraiment captivée. J'ai énormément aimé l'effort fait sur l'enregistrement pour le faire passer pour plus vieux, la petite introduction, les décrochages dans l'enregistrement, la voix de David Tennant qui semble plus grave que d'habitude: tous ces éléments aident à vous mettre dans l'ambiance. Je sais que pour certains, il est difficile d'accrocher à un audiobook. Je trouve qu'ici il y a un vrai travail sur la qualité de l'enregistrement pour le faire coller à l'histoire ce qui mine de rien aide à entrer dans le récit bien que nous n'ayons pas de texte sous les yeux. 

C'est mon premier Audiobook raconté par David Tennant et vraiment je ne regrette pas. C'est un très bon conteur, bien qu'un peu rapide dans le débit (mais on est habitué avec le doctor). On entend vraiment la différence dans les personnages. Je sais que c'est pensé de cette façon mais il s'en sort très bien car l'exercice est périlleux. Il ne manque pas de crédibilité en tout cas et on imagine très bien les différents personnages grâce uniquement à la voix. J'ai beaucoup aimé le couple Layla-Doctor qui fait un peu penser à Rose-Ten. Les rappels à Donna étaient aussi super agréables. Je ne sais pas exactement quand se situe cette histoire puisqu'il parle de Donna mais en disant "qu'on ne la connait pas (encore)". 

Je me suis vraiment laissée embarquer dans l'histoire bien qu'il y ait beaucoup de points communs avec Silence in the Library et le Vashta Nerada. Si vous connaissez bien ce double épisode (avec la présence je tiens à le souligner de River Song...autrement dit c'est une obligation de le voir), vous ne serez pas surpris. James Goss réutilise un peu les mêmes ficelles dans l'intrigue. Ici ce n'est pas le noir qui est utilisé mais le son et le silence, ce qui est après tout une bonne idée pour une histoire flippante à souhait car vraiment c'est sur le côté angoissant que James Goss insiste. Les personnages apparaissent et disparaissent sans que l'auditeur se rende compte de ce qu'il se passe! L'action est rythmée avec de nombreux rebondissements et une altercation finale Doctor-Hush qui vaut l'écoute! 

Un très bon détour chez le Doctor. J'ai retrouvé avec plaisir Ten même seul sans compagnon, ça faisait longtemps, il m'avait manqué! A écouter donc...

vendredi 11 janvier 2013

A Study in Scarlet - Arthur Conan Doyle




Résumé: Londres vers 1881. Le Dr John H. Watson, ancien médecin militaire, blessé durant des combats en Afghanistan, doit à présent vivre avec une petite pension. Alors qu'il cherche un colocataire, il fait la rencontre du mystérieux Sherlock Holmes, détective privé et inventeur d'une méthode de déduction qui cherche lui aussi un colocataire. Les deux hommes s'installent dans un appartement au 221b Baker Street avec leur gouvernante, Mrs Hudson. Lorsque Sherlock Holmes reçoit une lettre de Tobias Gregson, un des limiers de Scotland Yard et adversaire de l'inspecteur G. Lestrade, lui demandant de l'aide dans une affaire mystérieuse. Un américain est retrouvé mort dans une maison abandonnée, le mot "Rache" écrit sur le mur.

A Study in Scarlet est le premier roman dans lequel figure Sherlock Holmes et John Watson. Ces personnages font tellement partis de le notre imaginaire qu'on en oublie souvent qu'il y a eu une première histoire, un moment du récit ou Watson ne connait pas encore Holmes, où il ne sait pas ce dont Holmes est capable. C'est assez émouvant de revenir sur les débuts de cette équipe notoirement connue. Watson est plein d'émerveillement, il est éblouie devant Sherlock qui lui fait du Sherlock...show-off, bien entendu. 

Après avoir vu A study in Pink (Sherlock - BBC - 2010) on se rend compte à quel point Moffat et Gatiss ont travaillé à partir des romans. Les premières scènes de A Study in Pink correspondent presque phrase par phrase au début de A Study in Scarlet. Voir et lire Sherlock décrire la vie de Watson en l'espace de quelques minutes est toujours aussi délicieux. On découvre un Sherlock Holmes énergique, toujours en mouvement, qui pratique la boxe et qui s'appuie sur une brigade de jeunes vagabonds pour mener à bien ses enquêtes. L'enquête en elle-même est des plus troublantes. Que fait cet homme seul dans cette maison abandonnée? Comment est-il mort puisqu'on ne trouve aucune trace de coups ou de lutte? Quel est le passé de cet américain en visite à Londres? Alors que Lestrade et Gregson partent chacun sur leur théorie, Sherlock Holmes conduit Watson dans son univers fait de logique et de déduction brute des faits. 

L'action se place en deux parties. La première suit la rencontre de Sherlock et Watson ainsi que l'enquête du détective jusqu'à la désignation plutôt inattendue du coupable. La seconde partie donne l'explication du mystère, qui étaient ces hommes mis en cause, d'où viennent-ils, pourquoi sont-ils morts et surtout, comment Sherlock Holmes a-t-il résolu le mystère! 

Si A Study in Scarlet n'est pas la meilleure enquête de Sherlock Holmes, je lui préfère A Scandal in Bohemia (la fameuse histoire d'Irene Adler), retrouver Watson et Sherlock était tout à fait plaisant. J'ai d'ailleurs enchaîné sur la suite: The Sign of Four

lundi 7 janvier 2013

La bande à Grimme - Aurélien Loncke


Présentation de l'éditeur: C’est peu avant Noël, dans un parc blanc comme sucre. Et vaste ! Et attaqué par un vent qui vous gèle d’un seul souffle. Assis serrés sur un banc en bois, les pauvres petits de la bande à Grimme attendent leur chef en frissonnant, tenaillés par la faim. Ils ont tous des poches ouvertes aux courants d’air, dans lesquelles leurs mains bleuies et rougies par le froid peinent à dégivrer. La bande n’a en tête que le prochain repas et le moyen de se l’offrir, le plus souvent à la dérobée. Enfin Grimme apparaît, plié en deux par sa course. De ses poches en lambeaux il sort une clé, un morceau de ficelle, un mouchoir… une bien maigre récolte. Mais de sa veste élimée il tire aussi un soldat de plomb d’environ dix centimètres de haut avec le fusil à l’épaule et un bouquet de plumes au képi. Ce que la petite bande ne sait pas encore, c’est que ce fantassin va bouleverser leur vie. 

C'est grâce à Doriane de L'école des loisirs que j'ai pu avoir la chance de lire ce petit roman. Sans le vouloir elle a infléchi le cours de ma lecture. Nous parlions de cette petite bande de loqueteux, gamins des rues qui errent à la recherche de quoi manger, qui bavent devant la vitrine d'une boulangerie de luxe. L'action n'est pas très bien située. Si on sait que cela se passe à Paris, la date est floue. Ce qui fait que Doriane s'imagine l'histoire au XIXe siècle à Londres. Merci Doriane, grâce à toi je suis complètement dans l'ambiance londonienne du XIXe! 

Nous suivons cette bande de gamins des rues, terriblement attachants tous à leur façon. Le chef, Grimme, un peu plus âgé que les autres qui veille sur sa nichée, le bavard, le glouton, le bébé, le râleur, la petite maman de cette portée: ils ont tous quelque chose de familier. Bien différents les uns des autres, ils offrent un ensemble sympathiques de personnages pris dans une aventure qui les dépasse. Les personnages sont bien campés et bien différenciés ce qui n'est pas simple lorsque l'auteur joue avec huit personnages principaux. Cependant Aurélien Loncke s'en sort très bien. 

Un petit soldat de plomb, un prestidigitateur fantastique qui disparait, une fine équipe partie pour l'aventure, l'histoire de la bande à Grimme ravira les plus petits. 
J'ai particulièrement aimé le passage de la luge dans les rues de Paris avec le tournant de la mort et les affrontements entre les bandes rivales de gamins. On retrouve un petit côté Dickens dans cette histoire, un petit quelque chose des classiques pour enfants. 

Un petit plus également pour la couverture du roman qui rend très bien l'ambiance du livre. 

Une très jolie découverte. 

Challenge littérature jeunesse - Fontaine de jouvence 2013





Parce que je ne peux pas commencer 2013 sans un Challenge et que ce challenge ne peut être que jeunesse, voici le nouveau Challenge Jeunesse Whoopsy Daisy: La Fontaine de Jouvence! (merci Bagatelle)(oui c'est la même phrase que l'année dernière, on ne change pas une formule qui marche). 



Le principe est le même que La Fontaine de jouvence 2012 avec quelques modifications dans les points. 



Plus on lit de livre et plus on accumule de points. Le décompte final sera fait entre le 25 et le 31 décembre 2013. Plus de limitation à un nombre de livres prédéfini ni de livres déterminés d'avance. Ce challenge me convient beaucoup mieux je dois dire.



L'échelle des points est tout à fait simple!



2 point = livre de moins de 200 pages et albums dessinés

3 points = livre entre 200 et 450 pages 
4 points = livre de plus de 450 pages 
Les relectures comptabilisent -1 point par exemple: Harry Potter et l'ordre du phoenix = 4 points mais si relecture 4-1= 3 points. Easy peasy! 

Evidemment vous aurez le droit aux critiques associées.

Voici donc mes livres lus et le nombre de mes points. Ne sont noté ici que les livres effectivement lus, les prévisions de lectures et envie n'en font pas parties!

Les vingt-cinq vies de Sandra Bullot de Colas Gutman = 2 points
Maïté Coiffure de Marie-Aude Murail = 2 points
L'anniversaire du 28 octobre 1962 - Gil Ben Aych = 2 points
Ulysse Moore Tome 1 - Pierdominico Baccalario = 3 points
Les neufs vies du magicien (Chrestomanci #2) - Diana Wynne Jones = 3 points
Les magiciens de Caprona (Chrestomanci #3) - Diana Wynne Jones = 3 points
La chasse aux sorcières (Chrestomanci #4) - Diana Wynne Jones = 3 points
L'oeil du golem (Bartiméus #2) - Jonathan Stroud = 4 points
Le destin de Conrad (Chrestomanci #5) - Diana Wynne Jones = 3 points
Le Tamanoir Hanté - Alice de Poncheville = 2 points
L'horloge du Temps - Jeanette Winterson = 3 points

Chien pourri - Colas Gutman = 2 points
Vango tome 1 - Timothée de Fombelle = 3 points
Une saison avec Jane-Esther - Shaïne Cassim = 3 points
3000 façons de dire je t'aime - Marie Aude Murail = 3 points
Le Tueur à la cravate - Marie-Aude Murail = 3 points
La bobine d'Alfred - Malika Ferdjoukh = 2 points
La confrérie de l'Horloge - Arthur Slade = 3 points
Le mange-Doudou - Julien Béziat = 2 points
Blaise et le château d'Anne Hiversaire - Claude Ponti = 2 points
Le mystérieux cercle Benedict - Trenton Lee Stewart = 3 points

Total = 59 points